Tornade Hautmont

Laure Delory s'avance digne. Elle raconte devant les mille personnes de la salle Jean-Lempereur comment elle et son époux ont découvert leur fermette sinistrée à Pont-sur-Sambre. Dans la voiture, Fantine, 3 ans, ne cesse de dire : «  La maison est cassée ». Ce corps de ferme, Les Delory ne l'habitent pas encore. Ils ont signé l'acte de vente le 24 juillet. Et il y a eu la tornade ! Le témoignage de Laure est accueilli avec respect par le public qui, moyennant 10 E, est venu voir des vedettes se produisant gratuitement pour que la recette de la soirée bénéficie aux victimes. Déjà la municipalité aulnésienne parraine le couple Delory en le relogeant.

Au micro, le maire de Maubeuge, Rémi Pauvros cite un chiffre : 3057 sinistrés dans sa ville ! Il n'y a pas eu de blessés « chez lui ». Mais tant d'actions à mettre en place et 267 maisons bâchées. Il s'inquiète car l'automne est là. Il fait froid et humide. «  Il faut aller vite » dit-il. Il salue son collègue d'Aulnoye Bernard Baudoux. «  Il faut lui dire un grand merci. Il a passé beaucoup de temps à organiser cette soirée ». L'autre maire qui rend hommage au premier magistrat aulnésien c'est son rival aux cantonales : le maire de Boussières-sur-Sambre, Claude Dupont. La tornade a balayé les querelles politiques. Ici, seules les convictions du coeur ont voix au chapitre.

Patrick Masclet, le président de l'Association des maires du Nord est dans la salle. Il dit «  merci aux maires du Nord » qui ont envoyé personnels et moyens aider aux quatre communes touchées. Et puis, il y a tous les artistes. Des très connus et d'autre moins. On se réjouit de voir Kamini communiquer son peps et saluer «  tous les kékés du coin ». L'humour d'Hervé Cristiani détend la soirée. Pas tout seul puisque Marie Myriam, Jeane Manson, Patsy et Catherine Ferry jouent à ses côtés les choristes avant ou après leur propre tour de chant. Anna Héberley, jolie découverte de la soirée, a la sensualité d'une épouse de président très connue. Et Bob Fernandez, l'autre jolie guitare de la soirée, est à suivre. Cette soirée c'est un feu d'artifice. C'est une ex-Aulnésienne Alicia Dor qui a chanté la première en attendant le bouquet final avec Claude Barzotti qui est «  rital et qui le reste », Jean-Luc Lahaye, inchangé, Jeane Manson sensuelle et un Plastic Bertrand survolté. Ça plane pour le public de la salle Lempereur. «  Parce que dans le Nord, il ne se passe rien comme ailleurs ». C'est Plastic Bertrand qui le dit.