Tornade Hautmont

 Tornade Hautmont

Victime de la tornade, avec son épouse, Michel Fichaux ne chantera plus

 Michel Fichaux a passé toute sa vie à Hautmont, sur la rive gauche... Celle qui a vu passer la tornade.

| HAUTMONT |

La maison du 33, rue Fernand-Rousselle n'aura pas résisté longtemps au passage de la tornade qui a ravagé le quartier de la rive gauche d'Hautmont. Elle abritait depuis de longues années le couple Fichaux.

Michel Fichaux avait rénové du sol au plafond ce petit nid douillet dans lequel il vivait avec son épouse Huguette... «  C'est simple Michel savait tout faire », glisse Gisèle, sa soeur aînée. Issu d'une famille de dix enfants, Michel Fichaux n'a jamais quitté Hautmont, «  il a grandi là, ce n'était pas pensable qu'il puisse un jour partir ». Pas même cette rive gauche qui l'a vu naître voici 73 ans, au domicile familial de la rue Gambetta.

Enfant, il fréquentait l'école de cette même rive, aujourd'hui baptisée Victor-Hugo. À l'âge de 14 ans, il intègre l'école de sidérurgie d'Hautmont. Son examen de fin d'année en poche, il suit son père à l'usine la Providence (devenue par la suite Cockerill). Entré comme simple ouvrier, il y terminera contremaître. À la fermeture de l'usine en 1984, il intégrera la cellule reclassement et fera bénéficier les ouvriers chargés de la démolition du site de ses connaissances sur les sous-terrains et la tuyauterie. Des connaissances qui lui permettront d'entrer progressivement à la mairie, jusqu'à être élu adjoint aux travaux et effectuer deux mandatures.

Une vie publique bien remplie, tout autant qu'une vie privée qu'il partageait amoureusement depuis cinquante ans avec son épouse Huguette. «  Il l'avait rencontrée avant son service militaire », explique Gisèle. Depuis le couple ne s'était plus quitté. En mai dernier, il avait même fêté ses noces d'or, l'occasion pour Michel Fichaux de pousser une petite chansonnette à sa femme. Un trait de caractère reconnu par tous, même par les aînés devant qui il faisait aussi état de son petit talent. «  Michel aimait bien rire », explique Gisèle. Il aimait rire, mais surtout «  c'était un amoureux de la vie », embraye Claude un ami d'enfance. Une touche d'amusement qui n'enlève rien de la qualité de son travail. Car Michel adorait sa ville... 

 En mai dernier, Michel Fichaux et son épouse Huguette, avaient fêté leurs cinquante ans de mariage.

«  Je n'ai pas de mots pour dire ce que je ressens. C'est impensable qu'ils soient morts. J'ai beaucoup de peine. Michel était un amour de bonhomme. »

Samedi matin, les funérailles de M. Fichaux, adjoint au maire d'Hautmont chargé des travaux, et de son épouse, se sont déroulées en présence de nombreux élus.



La tornade n'aura pas épargné non plus la vie d'Yvette Colmain, veuve Legrand. À 76 ans, cette résidente du 86, rue du Vélodrome, a elle aussi été retrouvée par les sapeurs-pompiers sous les décombres d'une habitation, où elle vivait seule.

Tout aussi dramatique, le suicide de cet homme de 76 ans, résidant de la cité de la Vieille-Montagne, située dans le même périmètre d'habitation que les trois précédentes victimes. L'homme, qui n'aurait pas supporté les dégâts infligés à son habitation, aurait mis fin à ses jours par arme à feu.



09/08/2008
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