Un restaurateur de Maubeuge fait appel à la générosité des Tropéziens
Un restaurateur de Maubeuge fait appel à la générosité des Tropéziens pour aider ceux qui ont tout perdu dans la nuit du 3 au 4 août dernier
Les commerçants donnent pour les victimes de la tornade d'Haumont
« Les gens du Nord courbent le dos lorsque le vent souffle très fort » dit la chanson d'Enrico Macias. Effectivement le vent a soufflé. Très fort. Dans la nuit du 3 au 4 août dernier, Haumont et Maubeuge ont changé de visage. Les arbres se sont couchés comme des allumettes, les remparts de Vauban ont volé en éclat sous les rafales. Les Ch'tis ont besoin d'aide, dans un des départements les plus pauvres de l'hexagone, où le taux de chômage est deux fois supérieur à la moyenne nationale.
Pour pallier aux besoins les plus impérieux (vêtements, nourriture...), la solidarité des gens du Nord a parlé. Et l'État a fourni l'aide d'urgence.
Montrer que les Tropéziens ont du coeur
Aujourd'hui, l'heure est à la reconstruction. Un restaurateur de Maubeuge, Philippe Lefebvre, est descendu à Saint-Tropez. Son but ? « Montrer que les gens du sud ont le soleil, l'argent pour certains, mais aussi du coeur ». Et les Tropéziens semblent désireux de confirmer cet adage. « Des restaurateurs, cafetiers et commerçants ont spontanément proposé leur aide, matérielle, ou financière ». L'ancien maire, le député Jean-Michel Couve, a longuement reçu l'ambassadeur nordiste, qui oeuvre pour « susciter un élan de solidarité nationale ».
Des Tropéziens d'adoption aux racines toujours enfouies dans les corons de leur jeunesse se sont manifestés, et nombre d'entre eux ont signé des chèques, adressés à l'Association des Maires du Nord, qui centralise les dons.
La mairie fait un geste
Après plusieurs tentatives, notre persévérant restaurateur a finalement été reçu en mairie, mercredi matin.
À l'issue d'un entretien avec le premier adjoint Claude Bérard, la municipalité a décidé de s'engager pour cette bonne cause. « L'équipe municipale m'a assuré qu'elle ferait un geste, de la part de tous les Tropéziens » annonçait-il fièrement, au sortir de son entretien.
Trouver de l'argent bien sûr, mais surtout du mobilier et plus généralement « tout ce que l'on trouve dans une maison, pour remplacer ce qui a été détruit ».
C'est la mission que s'est donnée Philippe Lefebvre. Mais pour l'heure, sa priorité reste de « mettre en place une chaîne logistique » pour faire remonter les dons vers la région sinistrée.
Une tâche ardue s'annonce donc, mais Philippe se considère « comme un privilégié. Tout a été ravagé autour de chez moi, mais ni mon appartement, ni mon restaurant n'ont été touchés ». Alors pour ses compatriotes, il fera du mieux possible, pour améliorer le quotidien.
Et pour montrer par là même, que les Tropéziens ont un coeur, « gros comme le soleil qui ne brille pas là-haut ».
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