Tornade Hautmont

 Tornade Hautmont

Un an après la tornade


Une stèle a la mémoire des victimes a été inaugurée hier,
avec de nouvelles constructions en toile de fond.


Un an après la tornade, qui a fait trois morts, beaucoup de sinistrés attendent encore de retrouver un vrai toit.

Les sinistrés d'Hautmont n'ont pas encore fini de panser leurs plaies un an après la tornade qui a ravagé tout un quartier faisant trois morts, 18 blessés, des centaines de sans-logis et des millions d'euros de dégâts.
« La tornade, c'est une plaie qui ne se refermera jamais dans nos cœurs. Un an après, la douleur est toujours aussi forte », a témoigné hier la sœur du maire adjoint tué par la tornade, très émue à la sortie d'une messe en hommage aux victimes.
Dans la nuit du 3 au 4 août 2008, trois personnes étaient mortes ensevelies dans les décombres de leur maison. Une stèle à leur mémoire a été inaugurée hier après la messe.
Des vents soufflant jusqu'à 300 km/h avaient tout balayé sur le passage de la tornade dans le quartier le plus touché d'Hautmont, dévasté comme après un bombardement.
Un an après, la ville en porte encore des cicactrices. Des maisons sont toujours en ruine, d'autres ont été rasées et pas encore reconstruites, même si certains chantiers avancent.
« On nous a arraché quelque chose, on n'oubliera jamais », a déclaré une assistante maternelle de 45 ans qui a perdu sa maison, et dont les trois filles avaient été traumatisées.

En colère contre les assureurs


Plus d'un millier de foyers avaient été endommagés dont 183 logements rendus inhabitables ou détruits. Les dégâts ont été estimés à plus de 35 millions d'euros pour la seule ville d'Hautmont.
« Après la tornade, j'ai pleuré pendant quatre jours et quand j'en reparle, j'en pleure encore. J'ai des images de dévastation qui me reviennent tout le temps. Je dors quatre heures par nuit au grand maximum », explique un sexagénaire qui se sent à l'étroit depuis un an dans le mobile-home de 35 m2 qu'il partage avec son épouse. Il devrait retrouver une maison neuve dans deux mois, mais en veut beaucoup aux assurances. « Ils ont tout fait pour ne pas payer. C'est les assureurs qui ont tout retardé, je suis en colère, c'est honteux et inadmissible », répète-t-il.
Trente neuf mobile-homes ont été installés à Hautmont en attendant les indemnisations des assurances, indispensables pour réparer et reconstruire dans cette petite ville ouvrière du Nord où 42% des foyers ne sont pas imposables. Trente trois sont toujours en place.
Hier, Joël Wilmotte, maire d'Hautmont, s'est cependant dit globalement satisfait des progrès de la reconstruction. « Toutes les maisons ont été rénovées, il reste une centaine de familles sur les quatre communes de Hautmont, Maubeuge, Boussières-sur-Sambre et Neuf-Mesnil qui attendent d'être relogées », a-t-il précisé. Selon lui, les cas les plus difficiles sont ceux des habitants qui n'étaient pas assurés, des couples qui se sont séparés depuis la catastrophe. Il a salué l'aide de l'Etat avec la désignation d'un « Monsieur assurances et d'un Monsieur reconstruction ». Le maire avait mis en place une association des sinistrés pour défendre leurs intérêts. Un élan de solidarité a permis de récolter cinq millions d'euros auprès de nombreux Français touchés par les images de dévastation relayées par les médias.




source l'est republicain


01/08/2009
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