Tornade Hautmont

 
Après la tornade, la salle des fêtes de Sous-le-Bois. Les travaux auront-ils une aide avec la Dotation de développement urbain?

|  MAUBEUGE  |

Vendredi soir, le conseil municipal était réuni à la salle des fêtes du Faubourg-de-Mons. Avant même l'ordre du jour, les élus maubeugeois ont passé un long moment à écouter les informations du maire et les questions orales.

Rémi Pauvros a ouvert la séance par un hommage à Gaston Ransart, décédé (notre édition du 11 janvier). Pour «  un des grands bâtisseurs et un grand serviteur de notre cité », le maire est «  décidé à faire en sorte prochainement que son nom reste attaché définitivement à notre ville »... Et comme à chaque conseil, le maire a dressé un nouveau bilan chiffré des suites de la tornade. Sur les 1 651 696,96 E reversés aux services du Trésor par l'Association des maires du Nord, les sinistrés maubeugeois ont touché à ce jour de 741 000 E. Pour le reste, «  c'est en cours ». Du côté des structures municipales, le maire chiffre les dégâts à 21 M E : «  Nous négocions encore avec des expertises et des contre-expertises. Nous espérons 16 M mais nous sommes aujourd'hui à 8 confirmés. » Et le maire a commenté son entretien avec la ministre de l'Intérieur. Avec l'espoir de voir la ville éligible à la Dotation de développement urbain.

Plus tard, lors des questions orales, l'opposant Jean-Claude Decagny s'est aussi inquiété de la démarche de M. Pauvros auprès de la Chambre régionale des comptes. Réponse de l'élu : «  Ne nous trompons pas sur son rôle. Elle est là pour contrôler et elle se garde bien de conseiller (...) Je lis vos commentaires et cela ne s'adresse pas qu'à M. Decagny. La ville serait en situation d'être mise sous tutelle. Ce n'est pas le cas (...) Ce type d'intervention répétée peut induire des effets négatifs. » Alors R. Pauvros est décidé «  à engager des poursuites pour protéger la ville et ses acteurs ». Entendez des poursuites judiciaires.

Retour aux informations, l'élu a annoncé les trois suppressions de postes à la rentrée - aux écoles Mistral, Mabuse et Lamartine - et l'ouverture à V.-Hugo. «  Nous demanderons le maintien à Lamartine, car elle doit être reconstruite dans l'ANRU, et à Mabuse, particulièrement sensible avec des efforts faits dans l'accompagnement des enfants », a-t-il commenté. Sans garantie.

Effectifs encore, au commissariat cette fois. Le maire a reçu l'assurance de l'arrivée de quatre nouveaux fonctionnaires de police... «  C'est loin des soixante-dix mais c'est une progression positive. » Rémi Pauvros a ensuite évoqué les fermetures de ThyssenKrupp à Jeumont et CBS à Louvroil : «  Ce n'est pas sur notre territoire mais des Maubeugeois y travaillent ! » Mais sur le sujet, le maire a refusé de donner la parole à Daniel Barbarossa : «  Je termine ma communication. Ce n'est pas ouvert au débat et il y a les questions orales », a coupé court Rémi Pauvros.

À l'heure des questions orales justement, Daniel Barbarossa s'est vu cette fois rappeler le règlement, comme à l'école. L'adjoint a finalement été autorisé à intervenir «  si le conseil municipal est d'accord et parce que c'est le printemps », a justifié le maire. Avec tout de même cette mise en garde : «  Cela doit être une question et pas une intervention. » Questions il y avait bien, mais sur les aides de l'État aux entreprises. « Je transmettrai ces questions à madame la députée », a répondu R. Pauvros.

Après des questions sur le service minimum, les emplois aidés et les nombreux chantiers en cours, Rémi Pauvros a souhaité à l'avenir « repréciser les conditions de dépôts et le traitement des questions orales » et « prévoir leur temps » ; même si elles sont « nécessaires » et font partie du « débat démocratique ». Ouf ! Un instant on a eu peur.