Tornade Hautmont

Pour Hautmont, Dominique et Pascal Cornut iront avec le premier DICRIM en poche.

Après la tornade, Joël Wilmotte a été souvent sollicité pour témoigner. En mars 2009, par exemple, le maire était invité au colloque du Haut Comité français pour la défense civile sur le thème « l'exemple d'un risque majeur vécu par une collectivité ». Il semblait évident pour Joël Wilmotte qu'« un retour sur expérience » était indispensable. Il a confié cette mission à Pascal Cornut, qui avait déjà participé à la commission d'attribution des dons et de suivi des sinistrés. C'est lui qui depuis mène de front l'élaboration du plan communal de sauvegarde et avec ce plan, la réalisation du DICRIM.

DICRIM : pour document d'information communal sur les risques majeurs. Pour faire simple, ce document doit brièvement présenter les risques encourus lorsque vous habitez à Hautmont et pour chacun d'eux, les conduites à tenir. Ainsi on y apprend que la commune est « administrativement concernée » par les inondations par crue de la Sambre, les mouvements de terrain, le transport de marchandises dangereuses, les engins de guerre. Et forcément, la municipalité a voulu ajouter à la liste : les phénomènes météorologiques, les séismes et les accidents industriels et nucléaires.

Conduites à tenir

Alors que faire si la Sambre déborde comme lors de la crue historique de décembre 1966 ? Si une alerte météorologique est déclenchée ?

Consignes de sécurité, bons réflexes avant, pendant et après... « Ce document est là pour rappeler les règles de base souvent oubliées comme l'utilisation de la sirène par exemple », explique Pascal Cornut. Un autre exemple : qui a aujourd'hui encore chez lui un poste de radio à piles pour entendre les informations et messages d'alerte en cas de panne d'électricité ? Et puis Pascal Cornut espère que la sensibilisation ira au-delà : « Quand quelqu'un partira en vacances il ira à la mairie demander le DICRIM de son lieu de résidence. Il ira chercher l'info au cas où... » Ce petit livret de trois feuilles A4 pliées en deux a nécessité bon nombre d'heures de travail. Plus que ce qui était prévu en fait : la distribution du DICRIM avait été initialement annoncée pour la fin d'année. Mais le travail a pris une portée intercommunale : « Il a été décliné à l'échelle de la communauté de communes Sambre-Avesnois, avec une base commune et ensuite les particularités de chaque commune. » Éclaibes ne présente pas de risques d'inondations Limont-Fontaine a le risque d'effondrement de terrains mis en avant avec les carrières. « L'objectif était de faire le travail une fois pour tous. On est tous dans le même quartier... » Et puis Pascal Cornut le reconnaît volontiers : « Il était difficile d'avoir les maires en période de voeux et d'élections... Et puis on n'est pas une équipe de pros », même s'il s'est associé l'aide d'Olivier Noirfalise, de la société VTC, depuis novembre. Après les ultimes corrections, le « bon à tirer » du DICRIM devrait être donné début juin pour être distribué en septembre avec un numéro de J'informe , le bulletin de la CCSA, dans 9 300 foyers. Des exemplaires supplémentaires seront aussi mis à disposition dans les mairies pour les nouveaux habitants.

source la voix du nord