Tornade Hautmont

Dans la nuit du 3 au 4 août dernier, une tornade a dévasté le Val-de-Sambre, dans le département du Nord. Le bilan est dramatique puisque quatre personnes sont décédées et que près de 1000 familles sont sinistrées. Face à cette situation d’urgence, le Secours Catholique et ses équipes de bénévoles se sont mobilisés immédiatement.

Les scènes de dévastation ont tourné en boucle sur toutes les chaînes de télévision. Des images que l’on croyait réservées à l’Amérique du Nord où les tornades dévastatrices provoquent chaque année d’immenses dégâts. Pourtant, dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 août, une tornade d’une rare violence s’est abattue sur le Val-de-Sambre, emportant voitures, maisons, outils de travail et pire que tout des vies dans un tourbillon dévastateur. Les villes de Hautmont, Maubeuge, Boussière et Neuf-Mesnil dans le département du Nord ont été touchées par cette tornade. Au total, près de 1 000 familles sont sinistrées. Face à cette catastrophe naturelle, les bénévoles et la délégation du Nord du Secours Catholique se sont immédiatement mobilisés. Dès le lundi, l’équipe de bénévoles de Hautmont était sur le terrain pour constater les dégâts et apporter un premier réconfort moral.

Long terme. Le département Urgences France du Secours Catholique s’est également mobilisé très rapidement puisque dès le mardi 5 août, ses équipes étaient sur le terrain pour faire les premiers repérages et analyser les premiers besoins. Enfin, depuis le vendredi 8 août des bénévoles venant de Cambrai, d’Arras, de Lille ou de Compiègne ont rejoint les premiers bénévoles engagés sur le terrain afin de rencontrer les gens chez eux ou sur leur lieu de relogement pour estimer les besoins. « Pour l’instant, note Bernard Schrike, délégué à la vie régionale du Nord Pas de Calais du Secours Catholique, les bénévoles sont plutôt surpris car les gens n’expriment pas de demande particulière. Ils disent qu’il y a des gens dans une situation plus dramatique que la leur. En même temps, ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de demande qu’il n’y a pas de besoin. » De fait, les équipes du Secours Catholique et le département Urgences France, fort d’expériences dramatiques lors d’inondations ou de l’explosion de l’usine AZF à Toulouse, savent que l’implication de l’association devra se construire dans le long terme.

Reprendre la vie. « Pour l’instant, les gens ont essentiellement besoin de parler, de raconter leur histoire, d’être écoutés, indique Bernard Schrike. Dans les jours qui viennent, on sait très bien qu’il va falloir être très attentif aux personnes qui ont des difficultés avec leurs assurances, à celles qui n’étaient pas assurées… » Mais pour l’instant, la plupart des personnes sinistrées « n’ont pas encore réalisé » et voudraient bien un coup de main « pour retrouver leurs photos » dans les décombres de leurs maisons. Autre action à anticiper, la reprise du travail. Un grand nombre de personnes a vu sa voiture écrasée ou carrément envolée et détruite. Les assurances joueront sans doute mais en attendant, il faudra bien retourner au travail et, sans voiture, il sera difficile de se déplacer. Au-delà, des aspects de relogement ou d’équipement qui seront sans doute pris en charge par l’Etat ou les collectivités locales qui ont tous promis le déblocage de fonds d’urgence exceptionnels, la reprise de l’activité constitue un défi que le Secours Catholique n’entend pas laisser de côté.

La vie, malgré tout. Dans cette région déjà sinistrée économiquement, où un grand nombre de jeunes n’a pas la chance de pouvoir partir en vacances, le Secours Catholique, présent sur le terrain dès les premières heures de la catastrophe grâce à ces équipes de bénévoles qui vont à la rencontre des familles, va tenter de lancer rapidement une action de convivialité. Une sortie à la mer ou un pique-nique festif sera organisé dans les prochains jours avec les bénévoles, les animateurs de la délégation du Nord et les familles sinistrées. Pour que la vie reprenne le dessus. Malgré la catastrophe. Malgré tout.