Tornade Hautmont

En arrivant à Boussières-sur-Sambre hier matin, le ministre de l'Intérieur avait en tête un message fort : « Il est très important de vous suivre. Je suis là pour faire le bilan des mesures d'urgence, de celles qui sont provisoires et des définitives », a-t-elle déclaré au maire Claude Dupont.

À Neuf-Mesnil où elle s'est rendue ensuite, elle a posé la même question à Daniel Leferme : « De quoi avez-vous besoin ? » Elle a alors annoncé le renforcement du soutien financier du ministère de l'Intérieur. Pour les municipalités d'abord, 343 000 E sont débloqués du fonds de solidarité des collectivités locales afin de couvrir les premiers frais déjà engagés par les maires au lendemain de la catastrophe.

« Je suis là pour faire remonter au Premier ministre les besoins, en vue de la réunion à Matignon (le mardi 26 août). Il arbitrera et verra s'il faut augmenter ces aides, précisait Michèle Alliot-Marie au sujet de ce premier budget. Aujourd'hui, les besoins d'urgence sont couverts, seul le relogement pose encore problème. » C'est donc pour appuyer l'initiative du ministère du Logement qu'elle a annoncé avoir débloqué 600 000 E du fonds d'aides au relogement d'urgence (FARU) pour compléter la mise en place des bungalows et le relogement de tous les sinistrés.

Des fonds qui s'ajoutent à la première enveloppe d'aides d'urgence - revue à la hausse à 700 000 E - que le ministère avait débloquée le lendemain de la catastrophe. Plus de 1 700 familles ont bénéficié d'une aide de 150 E par adulte et 75 E par enfants.

« L'État reste aux côtés des sinistrés et des communes », a insisté Michèle Alliot-Marie lors de son passage à Hautmont. Elle évoquait déjà hier son retour dans les communes d'ici quelques semaines. L'heure de « l'après-urgence » a donc sonné. « La solidarité va s'exercer dans le futur », promet le ministre. Dans les communes où les sinistrés emménagent tout juste dans les premiers bungalows, on veut croire que l'heure où ils verront la reconstruction est proche.