Tornade Hautmont

 Tornade Hautmont

retour à la maison pour la famille Simon

 La famille Simon: Franck et Jenny et leurs deux enfants, Élodie (10 ans) et Teddy (7 ans). Ils ont retrouvé la chaleur de leur foyer.
La famille Simon: Franck et Jenny et leurs deux enfants, Élodie (10 ans) et Teddy (7 ans). Ils ont retrouvé la chaleur de leur foyer.

|  APRÈS LA TORNADE |

Depuis mardi, les époux Simon et leurs deux enfants ont repris possession de leur habitation du 24, rue Pierre-Curie à Hautmont. Ils sont les premiers sinistrés de la tornade à rendre les clefs de leur bungalow, trois mois après les avoir obtenues.

Jenny Simon était à bout de nerfs. Quand, mardi, elle a appris que son mari devait s'absenter pour raisons familiales, l'idée de rester seule dans le mobile-home lui a été insupportable. «  J'ai dit : "Je rentre." On a embarqué les matelas, quelques vêtements et le nécessaire de toilette et on a emménagé. » Le retour au bercail, quatre mois après la catastrophe, avait été programmé pour hier, mais qu'importe, «  la maison était habitable ». Dénouement très rapide que celui connu par Franck et Jenny Simon, alors que la plupart des sinistrés sont encore empêtrés dans les dossiers d'assurance.

Et pourtant, ça n'était pas gagné. Le soir du 3 août, la tornade a emporté toute la charpente du 24, rue Pierre-Curie : grenier à ciel ouvert, chambres des enfants et des époux Simon sérieusement endommagées : «  Tout le premier étage était à refaire. » Aidé de son père Jean-Luc, Franck Simon, électricien de formation, a travaillé d'arrache-pied avec les entrepreneurs, dès 8 heures le matin jusqu'à 16 h 30 : «  Tous les jours, je leur ouvrais et fermais la porte. Je faisais de la manutention, je me suis occupé des peintures. » Si le Hautmontois a pu passer tout ce temps à retaper sa maison, c'est parce qu'il a été licencié le 4 juillet, «  pile un mois avant la tornade  », se souvient-il. En dehors de ses rendez-vous obligatoires à l'ANPE, Franck Simon ne s'est pas remis en quête d'un emploi, obnubilé qu'il était par sa maison dévastée.

Dans leur malheur, les Simon en ont profité pour procéder à des aménagements : Élodie, 10 ans, a maintenant sa chambre à elle, dans l'ancien grenier dont il ne reste plus rien. La famille est dominée par le soulagement. Dans son bungalow, Jenny Simon avoue avoir connu «  de sacrés coups de blues  » : «  Je ne me serais pas vue passer Noël là-bas. » Les soirs de grand vent, la petite Élodie repense à cette nuit maudite : «  Parfois, j'ai peur, mais je me dis que je suis en sécurité dans ma chambre. Et je peux descendre voir maman et papa. »


14/12/2008
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