Tornade Hautmont

Douze millions d'élèves reprennent le chemin des classes ce mardi et pour certains, cette rentrée sera chaotique, voire éprouvante.

Ceux, par exemple, dont la maison a été détruite par la tornade qui a secoué plusieurs communes du nord début août.

 
Elodie et son frère Teddy entrent en CM2 et CE1. Et c'est dans un mobile home, prêté par l'Etat, qu'ils vivent leurs dernières heures de vacances.
La tête encore pleine de souvenirs douloureux. "Dès qu'il y a un orage, j'ai la trouille. Avant j'avais pas peur comme ça", avoue Elodie.

La famille Lenclud, elle, est hébergée chez des amis, en attendant un logement provisoire. Un foyer plus chaleureux, mais plus éloigné de l'école.
"On est à 10 kilomètres de l'école, donc à 25 minutes de trajet. Il va falloir lever les enfants plus tôt (...) Je ne pense pas qu'ils sont dans l'esprit scolaire", explique Didier Lenclud.

Sa fille Inès fait sa rentrée dans la cour des grands, en CP. Elle a préparé ses fournitures un peu à la hâte. Contente de retrouver ses copines, la fillette est toutefois bien consciente que cette rentrée est différente. "C'est pas pareil parce qu'on a plus de maison", confie-t-elle.

Ce mardi, des psychologues sont présents dans tous les établissements de la région pour soutenir et écouter les enfants sinistrés.

La tornade, qui a balayé les villes d'Hautmont, de Maubeuge, de Boussières-sur-Sambre et de Neuf-Mesnil dans la nuit du 3 au 4 août, a causé la mort de trois personnes, une femme de 73 ans, un adjoint au maire et son épouse, et a endommagé près de 700 maisons.

Pour l'heure, quelque 700.000 euros ont déjà été versés à 1.760 foyers. Le ministère du Logement a consacré 3 millions à l'installation d'une centaine de mobile-homes.
Par ailleurs, les quatre communes de Boussières-sur-Sambre, Hautmont, Maubeuge et Neuf-Mesnil ont été reconnues en état de catastrophe naturelle par un arrêté du ministère de l'Intérieur en date du 26 août. Une condition nécessaire pour faire jouer les contrats d'assurance