Tornade Hautmont

Rémi Pauvros insiste : « Ce n'est encore qu'un bilan provisoire. » Provisoire, certes, mais néanmoins désolant. Dans sa fougue, la tornade a endommagé 1 100 logements certains ont été totalement détruits. 3 057 personnes ont été touchées, dont 34 familles relogées.

Environ 700 véhicules ont par ailleurs été détériorés.

Mais ce n'est pas tout. Les bâtiments municipaux et aménagements extérieurs ont également souffert du passage du phénomène climatique. Ce qui pousse le maire de Maubeuge à en appeler à l'aide de l'État. Et d'expliquer son inquiétude : « Notre assurance a déjà débloqué 500 000 E mais nous estimons les dégâts à 21 millions d'euros. Notre contrat nous couvre jusqu'à 16 millions faites la différence. »Ce sont donc 5 millions d'euros qui font défaut à la municipalité pour couvrir tous les travaux.

C'est pourquoi Rémi Pauvros sollicite l'aide de l'État pour la reconstruction de diverses structures : la salle des fêtes de Sous-le-bois, la cuisine centrale, la Croix de Mons, les espaces verts, entre autres.

Le premier magistrat espère également que l'État ne se désengagera pas en ce qui concerne le soutien psychologique : « Il doit être conforté et assuré sur le long terme. » Mais aussi la surveillance des biens et des personnes : « Nous avons besoin des services de police. »

La nécessité de fixer un cap

Le maire rappelle en outre la nécessité de « fixer un cap » : « La population a besoin de savoir où elle va. Il faut que dans un an, en septembre 2009, nous soyons capables de présenter notre ville avec des plaies guéries. Pour faire en sorte que Maubeuge sorte encore plus belle de ce drame. Nous ne voulons pas seulement réparer les ardoises mais que les gens retrouvent l'envie de vivre dans la dignité. » La municipalité veut clairement s'inscrire dans une logique de reconstruction sur le long terme. C'est ainsi que le maire fera des propositions concrètes au Premier ministre, mardi, lors d'un entretien à Matignon. Il sera entre autres question de raser prématurément la gendarmerie (qui doit disparaître dans un an) pour y construire trente logements.