Tornade Hautmont

Il a été patient jusqu'au 6 octobre. Ce jour-là, deux mois après le passage de la tornade, Claude Bourgeois a écrit à l'expert mandaté par son assureur, pour qu'enfin les travaux de réparation de sa maison commencent.

«  Vous êtes en possession de mon dossier complet depuis maintenant plusieurs semaines sans que pour autant celui-ci n'évolue d'une manière quelconque, écrit-il. Voilà plus de deux mois que la tornade a abîmé mon habitation, que vous êtes passé chez moi pour les besoins de l'expertise, et je n'ai toujours aucune information sur l'évolution de mon dossier malgré les différentes promesses faites auprès de mon assureur.

« Votre silence retarde les travaux »

«  L'entreprise est prête à intervenir, poursuit Claude Bourgeois, mais votre silence retarde les travaux.

Je vous informe que les différentes intempéries (coups de vent, pluie...) de ces dernières semaines ont mis à mal les travaux de bâchage de mon habitation et que je risque fort de déclarer un second sinistre pour dégâts des eaux. Je n'en peux plus d'attendre et exige de votre part une réponse dans les plus brefs délais. » On sent pointer l'énervement... «  On est dans un état de stress, nous dit Claude Bourgeois au téléphone. On a été marqué par la tornade, on est aujourd'hui en automne et il fait un temps dégueulasse. Les gens sont excédés. » Les assureurs sont difficiles à joindre, en ce moment. Seule la compagnie AXA nous a répondu, par le biais de son service de communication, à Paris. Elle compte à elle seule 689 dossiers de sinistrés. Pour gagner du temps, AXA a fait appel à des experts supplémentaires, après la nuit du 3 août. À fin septembre, 353 dossier étaient clos ou en passe de l'être. «  La quinzaine d'octobre permettra de dépasser le taux de 70 %. À la fin octobre, 98 % des dossiers graves auront fait l'objet d'une proposition d'indemnisation », apprend-on toujours auprès d'AXA.

Et les franchises ?

Quant aux franchises, dont il était question qu'elles soient abrogées pour les sinistrés, certaines ont néanmoins été réclamées. «  N'hésitez pas à faire remonter », conseille le service communication d'AXA. C'est ce qu'a fait Claude Bourgeois qui, quelques jours après avoir envoyé sa lettre, a obtenu gain de cause pour tout ou partie de ses revendications. Il faut toujours réclamer...