Tornade Hautmont

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Jean-Michel Bérard, successeur de Daniel Canepa au poste de préfet de Région, a effectué hier sa visite de prise de contact dans l'arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe. En Sambre, il a pu prendre conscience sur le terrain des ravages de la tornade du 3 août.

Préfet de Région depuis le 3 novembre, Jean-Michel Bérard a satisfait en quelque sorte à l'usage républicain en opérant cette prise de contact qui a débuté en milieu d'après-midi par une réception à la mairie du chef-lieu d'arrondissement. Sauf que ce déplacement, que l'on peut qualifier de courtoisie, a pris ensuite en Sambre une tout autre dimension, trois mois et demi après la catastrophe naturelle sans précédent qui a balafré le paysage sambrien.

À Hautmont, la commune la plus touchée par le phénomène qui a aussi laissé des traces à Boussières-sur-Sambre, Neuf-Mesnil et Maubeuge, le représentant de l'État a visité le quartier nord de la ville, emblématique de la violence qui s'est déchaînée ici en ce soir d'août. Jean-Michel Bérard a été accueilli par Joël Wilmotte, maire et Daniel Devins, adjoint. Il a écouté le récit et les explications des deux élus, afin de s'imprégner sur le terrain d'un dossier qu'il ne connaissait jusqu'ici que sur le papier. Il a aussi fait le point sur l'après gestion de crise, autrement dit sur le processus de reconstruction enclenché, en prenant également connaissance des éléments fournis par Michel Dresch, ingénieur général de l'Équipement, désigné par Christine Boutin, ministre du Logement et de la Ville, pour intervenir dans ce très lourd dossier.

À Maubeuge, la nuit était tombée à l'arrivée du préfet, et c'est donc sur écran, en images et en chiffres, que ce dernier a pu cerner le préjudice subi par la cité de Mabuse. Synthétique, la présentation qui en a été faite à l'hôtel de ville par Rémi Pauvros, maire, n'en était pas moins parlante qu'à Hautmont.

Quelques données ont suffi à planter le décor. Pour la ville de Maubeuge, les dégâts recensés sur les seuls bâtiments communaux ont été chiffrés à 5 580 811,63 E, à 21 M E si l'on inclut l'ensemble du patrimoine municipal concerné et ce, pour une couverture totale en assurance de la ville qui atteint 16 M E.

Tout en louant l'engagement et l'accompagnement que les pouvoirs publics ont manifesté dans cette épreuve, Rémi Pauvros a bien entendu plaidé pour que l'effort ne se relâche pas. Après ce qu'il venait de voir et d'entendre à Hautmont et Maubeuge, Jean-Michel Bérard en a convenu : « La difficulté, après l'émotion et la gestion de crise, c'est la durée ». Une façon de dire que le chemin sera encore long.