Tornade Hautmont

L'annonce des suppressions de postes dans le groupe Renault ne pouvait pas laisser les communistes maubeugeois insensibles. Hier matin, lors d'une conférence de presse de rentrée, ils ont rappelé le «  chantage vis-à-vis de l'agglomération en 2007 », pratiqué par MCA, «  en menaçant de choisir un autre site de production de la Kangoo 2 en Turquie. C'est dans ces conditions que MCA a obtenu le principe d'une aide publique de 4 millions d'euros, dont un à la charge de l'agglomération ». Cette somme a été accompagnée de la signature d'une convention (lire ci-contre), où il est question de création d'emplois. Mais cette précaution ne garantit pas tout, selon Louis Mazuy : «  On s'aperçoit que les clauses ne posent aucun problème aux groupes qui font des profits comme Renault. Rembourser un million d'euros dans cinq ans ne sera qu'un faible montant en comparaison aux profits du groupe. Et ils seront gagnants car ils auront ainsi un prêt à taux zéro, sans conditions de ressources. » Après une prise de contact avec les syndicats de MCA, les communistes veulent organiser un débat sur le sujet lors de la prochaine réunion de l'Agglo.

Concernant la tornade, les communistes ont rappelé le travail effectué par les employés municipaux sambriens. Et rappelé qu'il s'agissait de service public, que le gouvernement met à mal. «  J'ai peur d'une tornade comme celle-là, dans dix ans ! », s'inquiète Daniel Darbarossa.

Christine Savaux a elle évoqué la restauration scolaire, remise en service le 4 septembre, à l'issue de nombreux efforts. «  Il faut transformer ce problème en une solution pérenne. » Et l'élue maubeugeoise de tourner le regard vers l'Agglo, qu'elle verrait bien prendre en charge - comme Rémi Pauvros - la restauration scolaire et pour les personnes âgées à l'échelle de l'AMVS.

Fin août, les élus communistes avaient envoyé un courrier à Rémi Pauvros, maire de Maubeuge. Ils évoquaient «  la mise en place d'une équipe de l'agglomération pour trois mois, en association avec l'ANAH (Agence nationale de l'habitat) », pour aider les particuliers à reconstruire rapidement et facilement leurs maisons. Leur projet a été mis en pratique, mais une question reste en suspens : l'ANAH «  ne semble pas avoir un service d'architecte ou d'ingénierie » dans le bâtiment. Et l'aide financière seule ne sera pas suffisante...