Tornade Hautmont

 Tornade Hautmont

Les pompiers ont simulé hier à Hautmont le passage d'une petite soeur de la tornade


 Dans le poste de commandement mobile, les pompiers devant des vues du lieu d'intervention. PHOTO DIDIER CRASNAULTDans le poste de commandement mobile, les pompiers devant des vues du lieu d'intervention. PHOTO DIDIER CRASNAULT

| ON EN PARLE |

Les sapeurs-pompiers, assistés d'un climatologue, de la municipalité hautmontoise et de la police, se sont livrés hier à un exercice principalement inspiré du passage de la tornade d'août 2008.

L'exercice aurait pu être réalisé à l'intérieur du quartier sinistré hautmontois. Il ne l'a pas été, la précision du scénario, qui faisait état notamment de deux personnalités locales ensevelies à l'intérieur de leur habitation, pouvant être reçue douloureusement par les sinistrés. « C'est dur de remuer le passé comme ça », reconnaissait Madani Hannachi, porte-parole des victimes. Les gradés de sapeurs-pompiers du Valenciennois et de l'Avesnois étaient présents à Hautmont hier pour participer à un exercice de gestion opérationnelle et de commandement, reproduisant les conditions de la nuit du 3 août 2008, donnant naissance à une tornade. Celle imaginée hier n'aurait pas touché Maubeuge.

Pure simulation, mais fidèle à la réalité jusque dans les localisations géographiques et les « improvisations » du scénario : la maison réduite à néant à Boussières se situe rue de Vieux-Mesnil, une victime doit être évacuée par hélicoptère sur la zone commerciale... Autant de péripéties destinées à tester la réactivité du matériel et des hommes. Les membres de la municipalité, participant à l'exercice, ont été titillés sur la réactivité du futur plan de sauvegarde communal, les pompiers demandant ainsi une solution d'accueil des résidants de la maison de retraite autre que celle choisie en 2008.

Les conversations, lors des temps morts, roulaient sur le ressenti de l'époque, notamment l'absence de compréhension immédiate de la gravité du phénomène.

Un retour sur expérience fructueux, selon le maire Joël Wilmotte et le lieutenant-colonel Stéphane Beauventre : « Nous avons constaté que du nouveau matériel aurait été utile en 2008, et qu'un décompte le plus rapide possible des victimes était nécessaire. » Le climatologue Emmanuel Wesolek, invité de la manifestation (lire ci-contre), n'allait pas rassurer ceux considérant que la foudre ne frapperait pas deux fois au même endroit : non seulement le Nord reste une terre propice aux tornades, mais le problème de leur détection, qui défie les images satellites, n'a d'égal que celui de l'avertissement des populations, qui ne peut s'effectuer qu'en l'espace d'un quart d'heure...


source la voix du nord



18/03/2010
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