Tornade Hautmont

Didier et Jocelyne Lenclud habitaient avec leurs trois filles au 144, rue Gambetta à Hautmont. La tornade a dévasté leur maison, qui sera rasée prochainement. On leur avait promis un bungalow à la mairie. Mais un mois après la catastrophe, les Lenclud attendaient toujours. Du moins jusqu'à hier. « Ça y est, on a les clés », s'exclamait le père de famille, joint par téléphone quelques heures après qu'il a reçu confirmation de la bonne nouvelle.

Un sentiment de soulagement partagé par tous les membres de la maisonnée qui commençaient à être las et fatigués. « Les deux autres propriétaires de notre rue, confiait hier Didier Lenclud, ont déjà été relogés. Notre maison était le lieu de travail de ma femme. Alors, c'est vrai qu'on avait hâte d'avoir ce bungalow. »

Pour des raisons « d'organisation »

La mairie leur avait assuré qu'ils auraient les clés de leur « habitation » mardi dernier. Puis finalement, vendredi. Alors, quand on leur a dit qu'ils pourraient emménager, forcément, ils n'y croyaient pas vraiment.

Et pourtant ! La mairie d'Hautmont les a contactés en fin de matinée pour leur assurer qu'ils pouvaient venir chercher les clés de leur logement.

Mais pourquoi un si long délai ? La mairie s'explique : « En fait, nous avons attribué les bungalows en fonction des numéros de rues. Les gens habitant au premier, puis ceux au deux, etc. Simplement pour des raisons d'organisation. » Pour Didier Lenclud, compréhensif, ce retard s'expliquait aussi par la somme de travail à réaliser par les agents techniques. « Les raccordements sanitaires et électriques demandent du temps. Il faut les comprendre, ils ne sont pas beaucoup. En gros, ils doivent avoir un bungalow à raccorder par jour, c'est beaucoup de travail. » Jocelyne, Didier, Klara, Anais et Inès emménageront aujourd'hui dans leur maison, pas mécontents d'avoir enfin un pied à terre stable