Tornade Hautmont

Présenter les domaines d'intervention du Secours catholique, faire témoigner les bénévoles de l'association diocésaine et certains sinistrés bénéficiaires de l'aide de ces derniers, dresser le bilan d'une présence de quinze mois sur le terrain depuis ce funeste soir du dimanche 3 août 2008 et lancer un appel au bénévolat : tels étaient les objectifs de cette soirée orchestrée par Marie-Agnès Yameundjeu. La présidente diocésaine du Secours catholique a conduit au micro cette soirée parfaitement organisée, en présence de soixante-dix personnes dont Daniel Leferme, maire de Neuf-Mesnil, Olivier André, sous-préfet, et Jean-François Garnier, archevêque.

Responsables et bénévoles ont expliqué dans un premier temps de quelle manière ils avaient mis en place leur logistique au lendemain de la catastrophe. « Des bénévoles qui n'avaient pas l'habitude d'intervenir sur ce genre d'événement », a précisé Marie-Agnès Yameundjeu. Et dont la zone de « recrutement » a largement débordé des limites du diocèse puisque ces derniers ont afflué du Nord - Pas-de-Calais « et même de Moselle », a ajouté cette dernière.

Côté données brutes, quelques chiffres ont été fournis au gré d'interventions caractérisées parfois par une grande empathie : le presbytère de l'abbé Robert Floréan mis à disposition pendant deux mois, jusqu'à cinquante-cinq bénévoles sur le terrain, essentiellement dévolus à l'écoute, 1 400 familles visitées, deux sorties à la mer et une randonnée pédestre organisées en forêt de Mormal pour des familles touchées, 37 50 E d'aides distribués « avec d'autres partenaires », a-t-il été précisé.

Nathalie, Anne-Marie, Martine, Antoine, Monique, Bernard ont ensuite livré leurs expériences et sentiments, en qualité de bénévoles pour les uns, et leur ressenti et problèmes non résolus quinze mois après la catastrophe pour les sinistrés.

L'antenne d'urgence ferme à compter du 30 novembre. « Mais le Secours catholique n'abandonne pas le terrain. Les équipes d'Hautmont et de Sous-le-Bois prennent le relais », s'est empressée d'ajouter Marie-Agnès Yameundjeu. Car il reste à faire. Olivier André l'a précisé : 274 familles avaient dû quitter leur logement au lendemain de la tornade, soixante et onze sont encore dans une situation temporaire et pour une dizaine d'entre elles, la reconstruction n'est pas possible, « pour des raisons financières ou juridiques », a précisé le sous-préfet. Pour ces dernières, il va falloir « trouver d'autres solutions », a-t-il complété

source la voix du nord