Tornade Hautmont

C'est un Joël Wilmotte visiblement ému qui a ouvert la séance, en présence, preuve que la catastrophe est encore bien présente dans les esprits, de plus d'une centaine d'habitants installés dans les rangs du public. Tout naturellement, le maire a demandé « une minute de silence à la mémoire de Michel », pour Michel Fichaux, adjoint, qui fait partie avec son épouse des quatre victimes directes et indirectes recensées après la catastrophe, si l'on y inclut le suicide d'une personne âgée.

Pendant deux heures, Joël Wilmotte a ensuite dressé le bilan humain et matériel du passage de ce phénomène météorologique hors normes, il a fait le point de la situation et tracé des perspectives. Credo exprimé : « Passer d'une gestion de la crise à une gestion de l'après-crise ». L'élu en a profité pour « couper des ailes à des canards qui volent et qui ne devraient pas voler », comprenez pour tordre le cou à un certain nombre de rumeurs. « La ville n'a pas l'intention de s'immiscer dans les affaires des propriétaires privés (ni de) se faire un super quartier sur le compte des assureurs ». Précision du même : « En revanche, la ville viendra en soutien des propriétaires les plus âgés qui ne voudraient pas reconstruire - certains ont plus de 75 ans - et nous demanderons des aménagements au dossier ANRU qui prévoit la reconstruction de six cents logements sur la ville ».

Joël Wilmotte a également insisté sur la « volonté des quatre maires concernés de travailler en commun (Hautmont, Maubeuge, Neuf-Mesnil et Boussières-Sambre- NDLR). Mais il faut comprendre que pour un tel événement, nous en avons pour deux ou trois ans ».

S'agissant de la délicate question de la répartition des dons en espèces qui ont afflué à l'Association des maires du Nord et dans les quatre CCAS concernés, le mode opératoire a été détaillé. Sur la proposition de Joël Wilmotte, acceptée par ses trois collègues, a précisé ce dernier, Jean-Paul Delevoye, le médiateur de la République, a été sollicité pour y réfléchir. La clé de répartition tiendra compte de l'importance des préjudices subis. Après quoi, les montants établis seront versés globalement à chacune des communes. Puis sera dressée une liste des bénéficiaires, sachant qu'il y aura des urgences a précisé l'élu. «  L'objectif qu'on s'est fixé c'est la première quinzaine de décembre », a-t-il ajouté Pour le reste, si l'on peut dire, face à l'ampleur du chantier qui s'annonce, la ville ne sera pas seule puisque, chacun dans leur domaine, l'État, la Région, le Département et les bailleurs devrait prendre leur part.