Tornade Hautmont

 Tornade Hautmont

le point un mois après

Des enfants récupèrent quelques objets dans les ruines de leur maison après la tornade à Hautmont. - © REUTERS / Sadouki

Le 3 août dernier, en pleine nuit, une tornade s’abattait sur la ville d’Hautmont, dans le Nord et sur plusieurs communes de la région de Maubeuge. Elle devait faire trois morts, 13 blessés et de nombreux sans abri. Un mois après, les maisons détruites sont toujours à terre, mais la vie reprend son cours, difficilement.

Par l’arrêté du 26 août 2008, quatre communes du Nord, Hautmont, Boussières-sur-Sambre, Neuf-Mesnil et Maubeuge, se sont vues reconnaître l’état de catastrophe naturelle.
Cette catastrophe s’est abattue sans préavis sur la région dans la nuit du 3 août. Météo-France n’avait pas vu venir cette tornade, un phénomène météorologique très localisé, difficile à prévoir. Vers 23 h cette nuit là, elle a provoqué la mort de trois habitants, et treize autres ont été blessées.

Le lendemain matin, le jour s’est levé sur un paysage de désolation. Au cours d’un survol du secteur en hélicoptère, la ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie évoque un paysage de guerre : “Ca ressemble au Sud-Liban, on a l’impression de bombes qui sont tombées”. Au total, presque 1.600 maisons ont été touchées. 300 d’entre elles sont considérées comme détruites et environ 3.500 sinistrés ont été répertoriés par les assurances, surtout à Hautmont.

Selon les calculs des assureurs, la tornade a fait près de 40 millions d’euros de dégâts. L’Etat a mis la main au portefeuille dès le lendemain de la catastrophe, accordant une enveloppe de 300.000 euros, portée par la suite à 700.000. Chaque adulte sinistré a ainsi reçu un pécule d’urgence de 150 euros, plus 75 euros par enfant.
Un second fond d’aide, aux communes, de 940.000 euros a aussi été débloqué.

Relogement “au cas par cas

Le relogement des sinistrés avance “au cas par cas”, de l’aveu du maire UMP d’Hautmont, Joël Wilmotte. En attendant leur relogement définitif ou la reconstruction de leur habitation, les sinistrés sont placés dans des HLM, des logements vidés à l’occasion des programmes de rénovation urbaine ou dans le parc privé. Ils peuvent aussi choisir d’habiter des mobiles-homes. Le ministère du logement a débloqué trois millions d’euros pour en bâtir 100. Une cinquantaine a déjà été montée.

La vie quotidienne doit aussi reprendre ses droits, et en tout premier lieu, la rentrée des classes. Le premier ministre François Fillon a assuré qu’elle aurait lieu normalement pour les élèves du primaire et du secondaire.



02/09/2008
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