Tornade Hautmont

 Tornade Hautmont

le dernier mobile home peine à partir d'Hautmont

Les époux Lengrand se sentent lésés : le dernier mobile home post-tornade peine à partir d'Hautmont

 

 

 Aujourd'hui, il ne reste plus que le mobile home des époux Lengrand à Hautmont. Pour combien de temps encore?Aujourd'hui, il ne reste plus que le mobile home des époux Lengrand à Hautmont. Pour combien de temps encore?

Dans le triangle sinistré par la tornade, les chantiers de reconstruction fourmillent et les maisons neuves poussent comme des champignons. En deux ans et demi, la cellule de relogement de la mairie d'Hautmont a pu donner satisfaction à 104 familles sinistrées sur 105.

 

Reste, seul et isolé, face au stade, le mobile home des époux Lengrand. Le 21 février dernier, la fin de la mise à disposition des mobile home par l'État aurait dû mettre les époux Lengrand dehors. Leur maison endommagée par la tornade d'août 2008, située rue Pierre-Curie, juste à côté de leur préfabriqué, n'est pas réparée. Faute d'un « concours de négligence », explique, désolé, Pascal Lengrand. La mairie, courroucée et lasse, assure quant à elle « avoir fait le maximum ».

 

Selon les Lengrand, ils auraient accepté la proposition d'Actium ingénierie d'entreprendre avec les réparations de leur maison la construction d'une extension équivalent à une augmentation de 36 % de surface habitable. Le projet présenté par un agent d'Actium, licencié par la suite, indiquait aux époux Lengrand que les assurances et l'apport de l'agence nationale de l'habitat (ANAH) devaient prendre en charge la totalité des frais. Seulement, entre deux, leur voisin a déposé un permis de construire et agrandi sa maison en toute légalité, impliquant un surcoût que ni les assurances ni Actium n'avaient pu prendre en compte au moment de l'indemnisation. « On a peut-être été trop naïfs face aux entrepreneurs et aussi envers cette proposition d'extension », juge aujourd'hui Mme Lengrand, qui certifie que l'initiative du projet d'agrandissement ne vient pas d'eux.

 

Les ressources mobilisables évaluées par l'ANAH au 28 juin 2010 s'élèvent à plus de 84 000 E, sans compter les dons de l'aide de solidarité nationale de 12 000 E reversée par la mairie. Mais il manquerait un apport imprévu par les époux Lengrand de 15 276 E qu'ils n'estiment pas devoir.

 

À partir de là, le dossier stagne et le mobile home reste en place, comme un stigmate de la tornade. Face à ce blocage, le maire Joël Wilmotte, a assuré, dans une lettre aux époux Lengrand « qu'il ne revient pas aux assureurs et à la collectivité de participer financièrement à un enrichissement personnel ». Et poursuit ainsi : « le concours de l'ANAH, estimé à 24 375 euros , suppose une participation de votre part d'environ 25 %. » Cinq propositions de relogement ont été faites. Aucune n'a été acceptée. La sixième, proposée la semaine dernière, va certainement être étudiée avec plus d'attention. •

M. B.

 

 

 

Source la voix du nord



28/02/2011
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