Tornade Hautmont

« Nous avons le plaisir d'accueillir le chef de l'État  », a introduit le maire d'Hautmont, Joël Wilmotte, dans son discours de bienvenue. Pas de trêve des confiseurs en effet pour « MAM », qui en raison des vacances de Nicolas Sarkozy, de François Fillon et de Jean-Louis Borloo à l'étranger, assure l'intérim au plus haut niveau de l'État.

En cette veille de Noël, la ministre de l'Intérieur a choisi de rendre visite aux sinistrés de la catastrophe du val de Sambre, afin de «  vérifier la mise en oeuvre de tous les moyens de secours et de soutien mis en place par l'État », depuis l'événement. Elle a insisté sur l'aspect «  symbolique » de sa présence «  auprès de celles et ceux qui ont souffert de la tornade ».

Il manque 5 millions

À Maubeuge, en l'absence du maire socialiste, Rémi Pauvros, c'est sa première adjointe, Jacqueline Bard, qui a reçu la ministre. S'en est suivie une réunion de travail en présence de plusieurs élus sambriens. Mme Bard a fait part de ses préoccupations quant à la situation financière de la commune. Elle a appelé l'État à l'aide pour les 5 millions d'euros de dégâts estimés (sur 21 millions) qui ne seront pas couverts par les assurances, et concernant les 25 millions d'euros d'emprunts toxiques qui auraient été contractés auprès de Dexia et du Crédit Agricole (soit un tiers de la dette de la commune). L'élue maubeugeoise est ressortie de la réunion avec le sourire : «  On a fait un pas », a-t-elle confié. Mme Alliot-Marie s'est en effet engagée à ce qu'une réunion se tienne à Paris courant janvier, où ces dossiers seront étudiés.

Puis la ministre est partie sur le terrain, s'entretenir avec des relogés à Neuf-Mesnil, Boussières-sur-Sambre et Hautmont. «  Ça remonte le moral de voir madame la ministre vous rendre visite », témoigne Faustino Gonzalez, dans son bungalow à Neuf-Mesnil. Philippe Gascoin, un autre sinistré neuf-mesnilois, n'a pas eu l'honneur de recevoir « MAM ». Il assimile plutôt cette visite à «  un coup de pub » : « Elle est allée dans quelques bungalows, mais pour quoi faire ? C'est l'étendue des dégâts qu'il fallait constater. » La reconstruction de sa maison s'éternise : «  Pour moi, rien n'a changé depuis la catastrophe. » Rue Aimé-Collet à Hautmont, la ministre a embrassé des enfants et déjeuné en compagnie des sinistrés. Elle a réaffirmé l'engagement de l'État : «  Au-delà des aides matérielles, je suis venue vous dire que je ne vous oublie pas. J'espère que l'année 2009 vous permettra d'oublier les désagréments de 2008.