Tornade Hautmont

 Tornade Hautmont

la vie après la tornade

Hautmont : la vie après la tornade

Dix-neuf jours après la mini-tornade qui a ravagé une partie des communes d’Hautmont, de Maubeuge, de Boussières-sur-Sambre et de Neuf-Mesnil, dans le Nord, quatre familles sinistrées d’Hautmont ont reçu les clés de leur bungalow. La ministre du Logement Christine Boutin avait promis de débloquer 3 millions d’euros pour financer cinquante logements provisoires, répartis sur les quatres communes touchées. C’est en bonne voie, mais l’inquiétude des relogés persiste.

Un bungalow en face de leur maison en ruines

« Depuis trois semaines, on n’arrête pas de courir à droite à gauche, là, on va pouvoir se reposer un petit peu », souffle Merouane Attrouche. Ce 22 août, il emménage sous le crépitement des flashs. Patiemment, du linge en boule dans un sac en plastique, il fait visiter aux journalistes les deux bungalows alloués à sa famille. Sept personnes relogées dans deux fois 40 mètres carrés. Les mêmes mobile-homes que ceux installés à Toulouse après l’explosion de l’usine AZF. « Ce soir, on va juste se retrouver tous ensemble, comme avant », prévoit Merouane. À l’étroit dans le nouveau salon familial dont les fenêtres donnent sur leur maison en ruines, de l’autre côté de la chaussée. « Ma mère a insisté pour que nous soyons relogés en face de notre maison », explique-t-il. Alors Merouane revient dans les ruines. « Attention, il y a du verre », prévient-il en poussant la porte d’entrée. Absurde habitude, alors qu’un trou béant ouvre la façade. « Les murs n’ont pas tenu, mais nous on doit tenir », conclut-il, souriant et optimiste malgré tout.

Sur le visage des relogés, le sourire est sincère à l’intention de ceux qui les ont aidés : associations, bénévoles, mairie… Mais les regards se font vides à la découverte des chambres exigües et de leur confort de camping. « D’ici, nous pouvons suivre les avancements des travaux, c’est toujours mieux d’être à proximité », se résignent Christophe et Katya Legrand en « visitant » les lieux où ils s’installeront avec leurs deux enfants de 2 ans et 5 mois. « C’est très bien », répètent-ils, abasourdis.

1,3 million d'aides supplémentaires pour les communes

Si les sinistrés ne paieront pas de loyer, ils prendront en charge les factures d’eau et d’électricité. Les bungalows se chauffent à l’électricité et l’épaisseur des parois ne présage rien de bon. Difficile pour ces squatteurs malgré eux de savoir si la note sera supportable. « C’est une question qu’il va falloir régler », confirme le maire (UMP), Joël Wilmotte. Les communes peuvent cependant compter sur 1,3 million d’euros d’aides supplémentaires, promis par la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie. Reste à savoir quand et comment cet argent permettra aux communes et aux sinistrés de retrouver une vie normale. À peine relogée, une dame a déjà installé un bouquet de fleurs sur la table de sa minuscule salle de séjour. « Vaut mieux un petit chez soi », dit-on.



27/08/2008
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