Tornade Hautmont

Ça n'a pas traîné. Au lendemain de la tornade du 3 août 2008, qui a touché les habitants d'Hautmont, Boussières, Maubeuge et Neuf-Mesnil, la CGT et l'Avenir social lançaient un appel aux dons en moins de deux mois, ces dons dépassaient les 100 000 euros. «  C'est venu de partout  », se souvient Vincent Delbar, secrétaire à l'union départementale. «  Beaucoup de retraités !

 », ajoute Marie-Jo Maroni, secrétaire générale de l'Avenir social. 25 % de ces dons provenaient de particuliers, le reste des unions départementales de France, d'unions locales, de syndicats d'entreprises. Ça n'est pas à des syndicalistes qu'on va apprendre la solidarité !

Une trentainede militants aidés

Ce sont les militants de l'union locale qui ont réparti les dons. «  Tout a été soldé avant Noël », sourit André Chandelier, patron de l'union locale de Maubeuge. Les répartitions ont été effectuées en fonction des salaires, des situations familiales et des sommes que les assurances ne prenaient pas en compte. Une trentaine de militants ont ainsi été aidés.

Ahmed et Ludivine Bentefrit ont reçu une somme de mille euros. Leur maison de la rue Gambetta avait perdu ses tuiles, l'étage et la buanderie étaient entièrement à refaire. Pendant plus de deux mois, ils ont dormi au rez-de-chaussée, dans un clic-clac offert par le Secours populaire. Leur fille, âgée de huit ans, a dormi pendant plus de trois semaines dans la famille.

Ahmed est militant CGT, salarié d'ITS Fabry, à Feignies. L'aide de son syndicat fut précieuse. Elle l'est encore : «  On n'est pas partis en vacances depuis des années. » Le 4 juillet, grâce à la CGT, la famille ira à Bormes-les-Mimosas (dans le Var) pendant une semaine, en pension complète.

Vendredi soir, il était de la fête, à Boussières-sur-Sambre. L'union départementale et l'Avenir social avaient voulu fêter ça, pour remercier les donateurs et réunir les militants du secteur. Des militants qui ont été de part et d'autre de l'opération : Claude Bourgeois (MCA) et André Chandelier, s'ils ont oeuvré au sein de l'union locale pour aider les autres, ont eux aussi été sinistrés, leurs logements respectifs ayant été endommagés.

La tornade est passée il y a presque un an mais elle reste encore dans les esprits. La toute récente tempête du 25 mai a réveillé les peurs, les sinistrés en parlaient, vendredi soir. Mais il y a des souvenirs plus heureux : Ahmed et Ludivine n'ont eu aucun mal à trouver l'endroit où se tenait le repas, à l'ancienne salle des fêtes de Boussières-sur-Sambre. C'est là qu'ils se sont mariés ! • VINCENT TRIPIANA

la voix du nord