Tornade Hautmont

 Tornade Hautmont

L'hôpital panse ses plaies

Une vingtaine de chambres ont été endommagées.
La facture des dégâts s'élève à près de 3 millions d'euros. L'hôpital va subir 4 millions d'euros de pertes en 2008. Mais grâce à une "formidable volonté interne", il a su vite se relever.

Le centre hospitalier Sambre-Avesnois a finalement plus souffert des conséquences de la tornade sur ses infrastructures que d'un afflux de victimes suite au drame du 3 août dernier. Alors qu'un dispositif de crise avait été immédiatement mis en place avec le SAMU de Lille dans la nuit, prévoyant l'arrivée de 80 victimes potentielles, ce sont 25 blessés qui ont dû être accueillis au total.

Par contre, les trois toitures qui se sont envolées ont mis à mal le fonctionnement habituel d'un hôpital qui se devait pourtant de "continuer à offrir des soins conformes aux normes nationales", comme le précise le docteur Paradis, président de la commission médicale d'établissement. Dès lors, on situe toute la difficulté qui s'est présentée à l'ensemble du personnel.

Le service de réanimation durement touché

"Le service de réanimation est vital dans le bon fonctionnement d'un hôpital, assure le docteur Paradis, si l'état de santé d'un patient se dégrade, on doit être en mesure d'y répondre, il a donc fallu trouver des solutions immédiates tout en sachant que la réanimation utilise du matériel sophistiqué." Huit patients ont d'abord dû être transférés dans la nuit vers les hôpitaux de Roubaix, Dunkerque, Cambrai, Valenciennes et Mons. D'une capacité habituelle de dix lits, la réanimation a pu être déplacée dans des locaux à proximité des urgences où cinq lits ont été installés. Ce service devrait tourner à mi-régime jusque fin octobre, date fixée pour revenir à une capacité de dix lits.

La maison de retraite réhabilitée

Suite au passage de la tornade, dix patients sur les 120 que compte la maison de retraite ont dû être relogés dans des établissements de Liessies, Jeumont, Trélon ou Avesnes-sur-Helpe. Il n'aura toutefois fallu que d'une quinzaine de jours pour que le personnel technique de l'hôpital mette "hors d'eau" le bâtiment et que ses pensionnaires puissent y faire leur retour.

Le 5e et dernier étage dévasté

Au 5e étage de l'hôpital, la toiture et les vitres n'ont pas résisté à la tornade. Aux deux extrémités se trouvent les services de médecine polyvalente et de gastro-entérologie qui ont été inondés. 20 lits et autant de patients, sur 100, ont donc dû être déplacés vers les locaux de l'hôpital de jour, lequel a fort logiquement vu réduire sa capacité d'accueil. "Ce fut un peu gênant, explique le docteur Paradis, car il est important et même nécessaire pour un établissement de santé de fonctionner avec un système de convocation pour les consultations, or on avait une moins grande marge de manoeuvre en venant occuper l'hôpital de jour." Depuis lundi dernier, quinze lits ont été réinstallés en médecine polyvalente.

Les consultations déplacées en pédopsychiatrie

La toiture du bâtiment de pédopsychiatrie, situé en face de l'hôpital, a également été partiellement détruite par la catastrophe. C'est donc le service pédiatrie qui a hébergé les consultations de pédopsychiatrie. Des solutions temporaires d'hébergement du service ont été trouvées grâce à des associations locales et à la mairie qui ont mis à disposition des locaux. L'hôpital d'Avesnes, qui dispose d'un bâtiment de consultation en alcoologie route de Valenciennes à Maubeuge, a également accueilli le service de pédopsychiatrie.

«Tout sera effacé en fin d'année»

Doucement mais sûrement, les travaux de réhabilitation sont lancés dans tous ces bâtiments touchés. Les dégâts occasionnés par la tornade sont estimés à près de trois millions d'euros. En prenant en compte les franchises, 90% des réparations seront financées par les assureurs. Si aujourd'hui, tout a été fait pour que "l'hôpital fonctionne normalement", comme l'indique son directeur Henri Mennecier, le manque de lits va toutefois engendrer une perte financière de quatre millions d'euros sur l'année 2008. Une demande d'aide a été adressé au gouvernement par le directeur qui pense avoir une réponse en fin d'année. A ce sujet, Henri Mennecier dit n'avoir "aucune angoisse." D'ailleurs, le directeur, qui tient à saluer "l'implication extraordinaire de toutes les équipes de l'hôpital", se veut résolument optimiste : "Toutes les conséquences de la tornade pour l'hôpital seront effacées en fin d'année."




16/10/2008
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