Tornade Hautmont

 Tornade Hautmont

L'armée a fait le point sur son intervention dans le val de Sambre après la tornade


 Le lieutenant-colonel P. Hartmann prend régulièrement de nouvelles des villes sinistrées.

Jeudi soir, la mairie de Maubeuge accueillait une conférence sur la modernisation de l'armée. Au micro, le lieutenant-colonel Patrick Hartmann, délégué militaire départemental et coordinateur des opérations dans la région Nord. L'occasion de revenir sur l'intervention de l'armée après la tornade.

Une trentaine de personnes, pas plus, avait fait le déplacement jusqu'à l'hôtel de ville de Maubeuge pour assister à la conférence du lieutenant-colonel Patrick Hartmann. Délégué militaire départemental, M. Hartamnn était le coordinateur des opérations réalisées à Hautmont, Maubeuge, Boussières-sur-Sambre et Neuf-Mesnil après le passage de la tornade.

Officiellement, le lieutenant-colonel était venu donner une conférence sur la modernisation de la défense française. À grand renfort de diaporamas, il a présenté de façon succincte la situation de l'armée en 2008 et les changements à venir en 2009 (après la publication du livre blanc, qui préconise une rationalisation des moyens pour plus d'efficacité).

Mais surtout, le lieutenant-colonel Patrick Hartmann est revenu sur l'intervention des forces armées dans le val de Sambre, en août. L'occasion de répondre aux médias qui ont « critiqué l'arrivée tardive des militaires sur les lieux du sinistre ». Sur un air de justification : « Les armées ont agi vite à partir du moment où on leur a dit d'agir. » Le lieutenant-colonel Patrick Hartmann a argué qu'au lendemain du passage de la tornade, le sous-préfet d'Avesnes-sur-Helpe avait estimé qu'il n'y avait pas besoin du secours des militaires, « dans la mesure où la population avait déjà été mise en sécurité. » L'armée est de fait intervenue à la demande du Premier Ministre François Fillon, pour « marquer la solidarité du gouvernement à l'égard des sinistrés ».

Le 11 août, soit une semaine après la catastrophe, les forces armées, sous le commandement de Patrick Hartmann, arrivaient sur les lieux de la tornade.

Elles ne repartiront que le 8 septembre au matin. Un mois de travail, 105 mobilisés (des compagnies d'Arras, Charleville-Mézières et Versailles), du matériel spécifique déployé. « Au total, nous avons déblayé 50 000 mètres cubes de gravats et de déchets verts, l'équivalent d'un stade de foot sur cinq mètres de hauteur. » 26 000 heures de travail abattues, et 150 000 euros dépensés (un budget supporté par le ministère de la Défense), 10 000 litres de carburants consommés.

Humble, le lieutenant-colonel n'a pas voulu se mettre en avant et à plusieurs reprises, il a rappelé que c'était le travail de toute une équipe. S'il n'y avait pas foule dans la salle, les quelques personnes présentes ont chaleureusement remercié l'armée, sa « gentillesse », sa « disponibilité » et sa « grande écoute à l'égard de la population ».

Quatre mois après la tornade, Patrick Hartmann prend régulièrement des nouvelles des villes sinistrées. « J'ai noué des liens avec des gens sur place, notamment un homme. Et je suis allé au mariage de sa fille. » Quatre mois après la tornade, le lieutenant-colonel Hartmann n'oublie pas



02/12/2008
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