Tornade Hautmont

De mémoire de Boussiérois, on n'avait jamais vu autant d'équipes de journalistes dans la commune. C'est en effet le maire Claude Dupont qui a en premier lieu reçu le ministre. La principale question ce cette dernière : « Avez-vous des problèmes précis ? » Pour le cas de Boussières, la situation est « sous contrôle », comme elle a pu le constater en visitant l'église, devenue lieu de stockage des dons. Parce qu'« il est important de montrer aux gens qu'on les suit », elle s'est ensuite rendue dans l'un des premiers bungalows installés à Neuf-Mesnil. Et c'est le ministre en personne qui a fait la visite de leur nouveau logement aux Gonzales, l'un des couples de sinistrés qui vont prochainement emménager. Un peu perdu, le couple l'a suivie dans le coin cuisine et les chambres : « Vous allez être bien, vous pourrez même avoir une chambre pour votre petite-fille », a tenu à les rassurer Michèle Alliot-Marie. « C'est la meilleure façon de reloger rapidement les gens, et qu'ils aient un chez-soi », a commenté le ministre au sujet des bungalows. Pressée par le temps, le témoignage des époux Gonzales et d'un homme, croisé à la sortie du bungalow, auront été une prise de vue fugace de l'état d'esprit des sinistrés.

Au côté des communes

Sa visite ayant été retardée dès le départ, le ministre a donc brièvement échangé avec chacun des maires. « Nous, nous avons surtout eu des problèmes d'équipement municipal », a tenu à lui faire part Daniel Leferme, lors de son passage à la mairie de Neuf-Mesnil. Une question d'infrastructure à laquelle Michèle Alliot-Marie a donné réponse quelques minutes plus tard, à la mairie d'Hautmont, en annonçant un premier déblocage de 343 000 E du fond d'aides aux collectivités locales. Mais à Hautmont et à Maubeuge où elle s'est rendue en dernier lieu, le ministre n'a guère eu le temps de s'arrêter dans les zones sinistrées, comme cela était prévu dans un premier temps. Elle s'est donc d'abord entretenue en privé avec Joël Wilmotte avant d'annoncer les différentes aides débloquées pour les sinistrés et les collectivités territoriales qui se montent à près d'1 million d'euros (lire en page région).

À Maubeuge, Rémi Pauvros a insisté « sur la pression du temps », posant notamment la question de la sécurisation des maisons sinistrées. Michèle Alliot-Marie, consciente de la vigilance à apporter à ces habitations, a évoqué le système des rondes de la police. Un moyen pour les forces de l'ordre de rester à disposition du reste de la population.