Tornade Hautmont

 Tornade Hautmont

Hautmont n'oublie pas cette nuit d'effroi et se souvient de ses disparus

 Un hommage aux disparus, quelques jours avant l'anniversaire funeste. PHOTOS ÉDOUARD BRIDE
Un hommage aux disparus, quelques jours avant l'anniversaire funeste. PHOTOS ÉDOUARD BRIDE

| LA TORNADE, UN AN APRÈS |

À quelques jours de la date anniversaire du passage de la tornade, la ville d'Hautmont a organisé une cérémonie. Une stèle a été dévoilée à la mémoire des Hautmontois décédés en août 2008.

Ce vendredi midi, du premier étage à peine entamé d'une maison en construction, quatre ouvriers font une pause pour regarder se rassembler la foule venue se recueillir. Autour d'eux, seuls deux autres chantiers ont démarré, dans ce vide laissé par les démolitions. Là, à Hautmont, il y a un peu plus d'un an, se dressait tout un quartier de maisons individuelles. C'était avant cette terrible nuit et le passage de la tornade en Sambre.

Espace du souvenir

C'est quelques jours avant l'anniversaire funeste que la Ville a préféré organiser une cérémonie : «  Il fallait un espace du souvenir, la décision s'est imposée... », a rappelé hier le maire, Joël Wilmotte. Parce qu'à Hautmont, la tornade y a été la plus forte et surtout parce qu'elle y a été meurtrière. Une stèle a ainsi été inaugurée, gravée des noms des quatre habitants décédés : Roger Edange, Huguette et Michel Fichaux et Yvette Legrand. Accompagné du sous-préfet de Valenciennes Marc Burg, le maire a levé le voile sur cette stèle au coeur du quartier sinistré. Entre deux mobile homes, parmi la trentaine qui accueillent encore des familles.

Cette commémoration était l'occasion d'un point d'étape, après un an de reconstruction. À Hautmont, la tornade a touché 1 005 foyers, dont 183 familles ont vu leur maison détruite ou inhabitable. 97 attendent toujours un relogement définitif. Au-delà des chiffres, J. Wilmotte tire les enseignements : «  Si demain cela se reproduit, il faut qu'on soit capable de réagir. La tornade, c'est une frappe chirurgicale (...) Il y a le trou noir cette nuit-là et après il y a l'urgence : satisfaire les besoins primaires d'une population... » Face à une telle urgence, «  on ne peut pas appliquer le droit commun ». «  Fallait-il demander une autorisation préalable de travaux huit jours avant la tornade ? », avance le maire, pointant des procédures administratives lourdes et longues. S'il reste à faire, J. Wilmotte a aussi multiplié les remerciements. Il a salué l'engagement et l'aide de l'État, s'est dit «  satisfait du traitement fait avec les assurances ».


samedi 01.08.2009, - La Voix du Nord



01/08/2009
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