Tornade Hautmont

 Tornade Hautmont

HAUTMONT JOUE LES AVANT-GARDISTES TIRER LES LEÇONS DU DRAME

HAUTMONT JOUE LES AVANT-GARDISTES TIRER LES LEÇONS DU DRAME

JoëL Wilmotte avait souhaité faire intervenir en parallèle du dernier conseil municipal un des acteurs de l’après-tornade, à charge pour lui, au sein d’un comité étoffé, de faire le bilan de l’après-drame en en tirant toutes les leçons et en consignant les différentes attitudes à adopter dans divers documents dont l’un accessible directement par la population..


C’était une première et le désastre aurait pu se transformer en chaos après le drame d’août dernier... Mais les Hautmontois et d’autres étaient là et après l’anéantissement, très vite vînt l’heure du savoir faire face. Avec une infinie humanité et une constance sans faille, les équipes faites de mille et une énergies surent répondre au défi. Sans gloriole Hautmont a joué les précurseurs et les pionniers. Notre drame et comment nous avons géré ses suites doivent servir à la communauté entière, à la région voire à la nation. C’est dans cette optique que Joël Wilmotte a demandé à Pascal Cornut, l’un des pivots de l’après-drame de mettre au point et de tailler dans le marbre un Plan Communal de Sauvegarde, pour les générations suivantes... Rencontre.

Question : « L’association de solidarité après le drame et la commission de répartition des dons sont en voie de dissolution. Que restera-t-il de ce salutaire engouement ?
Pascal Cornut :
Nous avons su gérer ce tragique épisode et on peut désormais parler d’expérience. Au moment des faits, quand les secours s’activaient encore sur place, nous nous demandions ce que nous allions faire. Très vite avec les mille énergies qui nous ont rejoints pour faire face - élus, bénévoles, entreprises, organismes de secours, armée, services de la commune, de l’Etat - nous avons réagi. Et sans aucune vanité mal placée, nous ne nous sommes pas si mal débrouillés. Nous savons maintenant avec le recul ce qu’il fallait faire et ne pas faire. C’est une vraie expérience qui doit servir, à nous et à d’autres. Il y a seulement quelques semaines, un fameux tuba naissant au-dessus de notre région avait généré pas mal d’émoi, même s’il ne faut surtout pas sombrer dans le catastrophisme. Mais prudence est mère de sûreté...

Q : - Que pensez-vous faire pour pérenniser votre expérience ?
P.C. :
Le maire nous a demandé de mettre au point un Plan Communal de Sauvegarde qui est en fait un document d’information communal sur les risques majeurs. Un événement potentiellement dangereux d’origine naturelle ou technologique devient risque majeur lorsqu’il s’applique à une zone où des enjeux humains, économiques ou environnementaux sont en présence avec deux critères essentiels qui les caractérisent : la rareté de leur fréquence et l’importance avérée de leur gravité.

Q : - Les rôles du préfet et du maire sont majeurs dans ce schéma de mise en place...
P.C. :
Oui et l’on scinde leur actions en quatre strates. En terme d’information préventive, le préfet recense les risques majeurs du département qu’il consigne dans un DDRM (Dossier départemental sur les Risques Majeurs). Le maire, lui, informe la population sur les risques majeurs présents et donne les consignes de sécurité au travers d’un DICRIM (Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs). En terme d’alerte, le préfet organise la surveillance, la prévision et la transmission de l’information aux maires. Ce sont ces derniers qui alertent la population. Pour l’organisation des secours, l’autorité préfectorale met en oeuvre les moyens nécessaires pour faire face (évacuation, soins,etc) dans le cadre du plan ORSEC ou autres plans de secours. Le premier édile assure la sécurité et la sauvegarde de la population (mise à l’abri, soutien, ravitaillement et relogement) au travers du PCS (Plan Communal de Sauvegarde). Enfin en termes d’ aménagement du territoire le représentant de l’Etat maîtrise l’urbanisation dans les zones exposées à un ou plusieurs risques majeurs tandis que le maire définit et réglemente l’usage des sols au travers de son Plan Local d’Urbanisme.

Q : Parlez nous du PCS...
P.C. :
Le Plan Communal de sauvegarde regroupe l’ensemble des documents de compétence communale contribuant à l’information préventive et à la protection de la population et décline par le menu ce que la commune a prévu en cas de problème. Toute personne doit l’avoir en main pour savoir ce qu’il faut faire pour prendre une décision. Aucune commune n’est à l’abri d’une catastrophe, nous l’avons vu : inondations, accident de transport de matériaux dangereux, pandémie grippale, etc.

Q : - Il s’agit en fait d’un guide opérationnel ?
P.C. :
En effet. L’objectif est de disposer d’un guide opérationnel, une sorte de recueil de fiches réflexes qui permet de savoir qui va faire quoi et comment. Par extension le DICRIM (voir plus haut) réalisé par la municipalité fournit à la population et à grande échelle une information synthétique et ciblée sur les risques majeurs pouvant survenir dans la commune, les moyens de s’en protéger ainsi que les mesures de sauvegarde prises par le maire».



source : site de la mairie d'hautmont


30/07/2009
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