Tornade Hautmont

Cela aurait pu être un accident banal, mais rien ne saurait l'être dans ce quartier meurtri, où, une nouvelle fois, les habitants se sont retrouvés dehors, regroupés, un peu hébétés du spectacle. Rue Aimé-Collet, presque rasée il y a six mois par la tornade du 3 août, une Peugeot 405 quitte la route vers 22 h 45, part en tonneaux. Elle défonce littéralement la façade d'un bungalow de relogement de sinistrés, rebondit sur une camionnette et le mobile-home voisin et s'immobilise sur le toit. « On entendait une voiture tourner à toute vitesse depuis le début de la soirée », explique une riveraine. « À un moment, j'entends un moteur, je me dis "à quelle vitesse il roule, lui", et tout de suite, un bruit de ferraille  », se souvient Madani Hannachi, le chargé de mission de la mairie sur place.

Commandés par le lieutenant Louward, les sapeurs-pompiers d'Hautmont se rendent sur place et constatent que le conducteur, un Hautmontois de 22 ans, est indemne. Maître-chien, son animal, embarqué à bords de la voiture, s'est enfui. Les policiers en tenue et de la BAC parviendront à le récupérer.

L'homme est conduit au commissariat, où un dépistage d'alcoolémie révèle 1,76 gramme d'alcool par litre de sang. Il conduisait sans permis et sans assurance. Au terme de sa garde à vue, le jeune homme a été remis en liberté. Il devra comparaître devant le tribunal d'Avesnes le 27 avril.

Des membres de la municipalité, avec à leur tête le maire Joël Wilmotte, se sont rendus sur place pour s'inquiéter du sort de la famille dont le bungalow a été détruit. Ce dernier a été clôturé par les services techniques. •

SÉBASTIEN DUCROT

source la voix du nord