Tornade Hautmont

 Tornade Hautmont

En attendant les bungalows, les sinistrés font contre mauvais habitat bon coeur

 Les arrêtés de mise en sécurité sont placardés sur une trentaine de maisons de la commune depuis le 4 septembre.

Les arrêtés de mise en sécurité sont placardés sur une trentaine de maisons de la commune depuis le 4 septembre.

|  NEUF-MESNIL |

La tornade qui a dévasté quatre communes du Val de Sambre a touché une centaine de maisons à Neuf-Mesnil. Après expertise, une trentaine d'entre elles ont été estimées suffisament dangereuses pour que la municipalité leur appose des arrêtés de mise en sécurité. Cependant, certaines familles continuent à y vivre, en attendant des bungalows qui tardent à venir.  

Dans la rue Suzanne Legrand et la rue de la Paix, à Neuf-Mesnil, les stigmates de la tornade survenue le 3 août en Val de Sambre sont encore visibles. Sur certaines maisons aux volets clos, des feuilles de papier attachées par des vis sont agitées par le vent. Ces habitations sinistrées font partie de la trentaine de maisons déclarées hautement dangereuses par la mairie, après expertise du cabinet Veritas, et font l'objet d'arrêtés de mise en sécurité décrétés par la mairie, le 4 septembre, et affichés sur lesdites habitations. « Au total, nous avons eu 96 sinistres, explique le maire de la commune, Daniel Leferme. Nous avons fait expertiser les maisons qui nous semblaient les plus abîmées par la tornade. La pluparts des habitants avaient été relogés, à Neuf-Mesnil même, à Hautmont, Maubeuge etc ».

Cependant, d'après le maire, six de ces foyers restent encore habités, dans l'attente de quatre bungalows qui tardent à venir, et de deux relogements. « Nous les avons commandés il y a trois semaines et devrions les recevoir la semaine prochaine, lundi ou mardi. Et les habitants s'impatientent. Certains disent qu'ils ne veulent pas s'en aller, qu'il est trop tard  », remarque l'édile.

A l'image de cette habitante de la rue Suzanne Legrand. La jeune femme, seule avec son enfant, a bien vu l'arrêté de mise en sécurité placardé sur sa porte il y a quelques semaines. Mais il s'est envolé, raconte-t-elle. De toute façon, elle n'a jamais eu envie de partir... «  Je n'aurais pas su où aller. Il n'y avait pas de logement », se souvient-elle. Avant de préciser qu'elle voulait surveiller ses meubles, et ne voulait pas qu'on les lui vole. Aujourd'hui, elle attend son bungalow, qu'elle a «  déjà fait assurer la semaine passée, pour un an ». Quand on évoque la dangerosité potentielle de son habitat, la neuf-mesniloise s'inscrit en faux. «  La toiture, qui s'était envolée, est déjà refaite. Et derrière, il n'y a que dix tuiles de parties et une gouttière. Mais je ne dors pas dans la chambre la haut à droite, qui peut-être dangeureuse », admet-elle.

Si la jeune femme se dit plus perdue qu'inquiète, le maire, lui, ne dort pas sur ses deux oreilles. «  J'ai l'esprit contrarié, confie ce dernier. On risque d'avoir un accident, et j'en porterais la responsabilité. Pourtant, ce n'est pas ma faute si les Mobil-home prennent du retard ». D'autant que, même quand les bungalows auront été livrés, il restera deux locataires à reloger, par le biais de la société de logement sociaux Promocil.

En attendant, une autre étude a été lancée par la communauté d'agglomération Maubeuge-Val de Sambre, afin d'expertiser plusieurs dizaines d'habitations touchées par la tornade sur Neuf-Mesnil et Maubeuge.



26/09/2008
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