Tornade Hautmont

Lors du conseil municipal du 31 mars, comme à chaque rendez-vous depuis août, le maire d'Hautmont Joël Wilmotte fait un bilan de l'« après-tornade ». Pour l'heure, trois des trente-neuf mobile homes sont libérés (dont un cassé) au 31 juillet, ce devait être treize libres. Mais le maire avait alors lâché l'information : «  Les dons récoltés par le centre communal d'action sociale sont à la trésorerie.

Nous allons bientôt affecter ces fonds... » Il est là question des 700 000 E versés directement au CCAS par les donateurs. Jusque-là, l'argent reversé aux sinistrés venait des dons à l'Association des maires du Nord (lire ci-contre).

Ce quatrième versement, qui n'était pas prévu, arrivera sur les comptes bancaires fin avril début mai, le temps des démarches administratives. Pour en déterminer le montant, la commission des dons s'est remise autour de la table, avec les mêmes intervenants comme Gérald Tondeur, le président de l'Association des sinistrés, Madani Hannachi, chargé de mission par la ville, et Pascal Cornut. Depuis des mois, tous trois ont répertorié les sinistrés, entendu les doléances, vérifié au cas par cas. Il a aussi parfois fallu expliquer les catégories et les sommes versées. Avec toujours ce « recours », en cas de contestation, que sont les déclarations des assurances.

Pour cette nouvelle répartition, la solution adoptée logiquement a été d'utiliser le même calcul que pour les versements précédents. «  Choisir de payer des factures aurait risqué quelques injustices et cela aurait été très long à mettre en place », explique Pascal Cornut.

Aujourd'hui, les sinistrés ont parfois à faire face à des loyers supplémentaires (à cause de travaux inachevés) à de lourdess factures de chauffage de maisons aux toitures bâchées cet hiver... Ce complément viendra donner un peu d'oxygène.

Pour Joël Wilmotte, voilà un peu «  le solde de tout compte », fidèle à l'objectif annoncé au conseil municipal : «  Fin avril, le dossier dons est terminé. Maintenant on bâtit et on reconstruit... » Mais le maire sait que «  nous avons une autre gestion à venir, celle de l'anniversaire. Les gens ne sont pas guéris et ils vont mettre des années... Nous réfléchissons à un lieu de recueillement. » • M. C. H.

source la voix du nord