Tornade Hautmont

 Tornade Hautmont

Des sapeurs-pompiers de Savoie apportent leur coup de main aux « copains »

 Dix pompiers de Haute-Savoie, dont beaucoup ont des attaches dans le Nord, sont montés avec cinq véhicules remplis de dons. Sur place, ils ont pu constater, et aider.PH. M. VALANSOMME (CLP)

 Ils sont partis vendredi dans l'après-midi, pour arriver à Maubeuge hier dans la nuit, à 2 h 30. Dix sapeurs-pompiers de Savoie sont montés avec cinq véhicules remplis de dons en nature. Un geste haut en symbole.

Il y a d'abord Jérôme Germain, sapeur à Saint-Génies-sur-Guiers, mais originaire de Louvroil. Il a d'ailleurs été pompier à Louvroil et Maubeuge. « Quand je suis arrivé chez moi, j'ai vu, je me suis dit qu'il fallait qu'on se bouge. » Parce que le Nord est partout, il prend contact avec le major Vaillant, basé au Val d'Isère et originaire de la région, la chaîne de solidarité des sapeurs-pompiers est lancée. « On a passé un message sur l'Intranet, et puis le bouche à oreille... ».

Soutenu « à 200 % » par leur hiérarchie, qui les a même aidés à financer les cautions des véhicules civils loués. Un convoi de cinq véhicules portant la mention « solidarité Hautmont 59/73 » a roulé plus de dix heures afin de livrer 45 m³ d'alimentaire et de petit électroménager.

Un voyage au cours duquel « les gens qui nous voyaient levaient le pouce, applaudissaient », expliquaient les savoyards, décidément émus. Mais ils ne se sont pas contentés des dons. Hier, ils épaulaient les bénévoles à Hautmont, dans leurs mission de secours. « Mais faut pas oublier les pompiers du Nord. Ils ont vraiment tout donné, ils ont fait un boulot énorme. », disaient-ils tous. C'est d'ailleurs l'amicale des pompiers de Maubeuge qui a assuré leur accueil « on voulait tout faire pour qu'ils soient bien », explique Pascal Boutefeux, son président.

Mission réussie, les Savoyards étaient conquis par ces « copains », qui, même à des collègues, ont dû mal à décrire ce qu'ils viennent de vivre. Les pompiers de Savoie comprennent. « Là, on peut dire qu'on braie deux fois... au moins. », résumait l'un d'eux. Ils devaient repartir dans l'après-midi aujourd'hui. « Mais on lâchera pas l'affaire. », assurait Jérôme Germain.



22/08/2008
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