Tornade Hautmont

 Tornade Hautmont

Des pizzas pour les sinistrés et bénévoles à Hautmont

 Les sinistrés de la catastrophe d'Hautmont étaient contents de pouvoir manger chaud. PHOTO BRUNO FAVA

Propriétaires d'une pizzeria ambulante à Saint-Amand-Les-Eaux, Frédéric Lemir et Hervé Dehaynain ont offert, mardi, 300 pizzas et 50 sandwiches aux sinistrés de la catastrophe d'Hautmont, ainsi qu'aux bénévoles et aux militaires venus en renfort.

« Les gens étaient contents de manger chaud ! Ce sont vraiment les pizzas qui ont fait le plus plaisir... » Marqués par ce qu'ils ont vu sur place, mardi soir, Frédéric Lemir et Hervé Dehaynain se disaient très touchés par la reconnaissance des sinistrés d'Hautmont : «  Ils nous ont tous remerciés. Cela faisait dix jours qu'ils ne mangeaient que du froid ! On a même croisé quelqu'un qui n'avait rien avalé depuis deux jours ... » Profitant de leur journée de congé, les deux gérants de la pizzeria ambulante San Remo n'ont pas arrêté une seconde. De 10 h à 15 h 30, ils ont cuit au feu de bois trois cents pizzas et préparé 50 sandwiches, qu'ils ont offert aux habitants d'Hautmont, mais également à la Croix-Rouge, au Secours catholique, à la Protection civile et l'armée. «  Nous étions très attendus pas les gens d'Hautmont. On était installés sur le site du collège, là où les gens viennent chercher ce dont ils ont besoin, du réconfort aussi. Il y a une cellule psychologique, à cet endroit. Notre présence tombait d'autant mieux que la cantine a fermé ce jour-là ».

Le souhait de Frédéric Lemir - d'autant plus poussé à agir qu'il est originaire de Maubeuge -, et d'Hervé Dehaynain, c'est aussi de provoquer un déclic : «  Que ceux qui peuvent le faire, comme nous, les ambulants, qui avons tout le matériel dans le camion, se relaient pour offrir à ces gens un peu de réconfort ! » C'est également avec le soutien du magasin Métro à Valenciennes, de Champion, à Saint-Amand, et de la boulangerie Boucher, que les deux pizzaïolos ont réalisé cette action. Avec l'aide, aussi, d'un jeune ami de 16 ans, Jimmy, qui les a accompagnés sur place, content «  de pouvoir faire quelque chose de bien  ». « On a eu vraiment le sentiment de servir à quelque chose, c'était du concret. C'est comme si nous avions donné 2 000 E, mais là ça sert tout de suite. Je crois que les gens s'en souviendront », dit Hervé Dehaynain, avec une simplicité empreinte d'émotion. Et Frédéric Lemir de poursuivre : «  Les gens sont vraiment marqués physiquement. Ils ont tout à reconstruire. Ils n'ont même plus une photo ...  ».



16/08/2008
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