Tornade Hautmont

 Tornade Hautmont

Dans le quartier nord de Hautmont, la vie refait surface

39 familles vivront dans des mobile homes, en attendant la reconstruction, qui sera terminée d'ici 18 à 24 mois estime le maire
Tout doucement, le quotidien se réorganise à Hautmont. Les premiers mobile homes sont arrivés. Il s'agit maintenant de retrouver une vie normale, en attendant...

Parce que leur maison s'est vue amputée de son premier étage et demeure désormais inhabitable, parce que depuis ce soir là ils « naviguaient » entre les hôtels et la maison de retraite Clair Repos pour trouver à se loger, Raymond et Marianne Vicaise sont soulagés de vivre aujourd'hui dans un mobile home. « Et puis surtout, on peut continuer à recevoir nos petits enfants, comme avant », ajoute Jean-Claude, le visage traversé d'un grand sourire.  
 
Mais ce mardi après-midi, cet ancien entrepreneur de 62 ans est seul chez lui. Sa femme est partie sur la côte avec deux de leurs cinq petits enfants : Flavie six ans et Dylan, onze ans. Et puis jeudi ils iront au Val Joly.  « Il faut leur changer les idées, ils ont été très marqués par tout ça. Ils ont été suivis psychologiquement. Il y a encore peu, ils se réveillaient la nuit en hurlant. Maintenant ça commence à aller mieux », raconte le retraité. Le soir de la catastrophe, les deux petits étaient, comme bien souvent, avec leur papy et mamie, quant la tornade a frappé de plein fouet leur habitation.  

Les clés d'une autre vie

Vendredi 22 août, Jean-Claude et Marianne Vicaise ont donc reçu les clés de leur nouveau "chez eux", comme trois autres familles de ce quartier de Hautmont dévasté par la tornade le 3 août dernier. Un mobile home de près de 40 mètres carrés, au bout de la rue Aimé Collet, pas très loin de leur maison, qui gît au milieu des ruines au 68 de la rue Fernand Rousselle à une centaine de mètres. « Comme ça je peux bien voir ce qu'il se passe ».

D'ici le mois de septembre, 39 familles seront installées de la même façon, à proximité de leur habitation. En attendant ses nouveaux voisins, Jean-Claude nous fait visiter son « petit intérieur ». Un petit séjour, une cuisine équipée, une salle de bain, des sanitaires, la chambre à coucher et bien sûr, la chambre des enfants. Seule la télévision manque pour l'instant, mais « le SNI (société nationale immobilière) doit bientôt venir l'installer, avec une machine à laver aussi », précise-t-il.

"Le principal, c'est que tout le monde soit vivant"

Cela fait trente-et-un Jean-Claude et Marianne Nicaise habite ce quartier. Deux de leurs enfants vivent également ici. Une fille rue Aimé Collet, dont la maison a été sinistrée, et un garçon qui vit tout près de chez eux, dans la rue Fernand Rousselle. Ce dernier a eu de la 'chance� nous assure Jean-Claude. Le soir du drame, son fils était dans la cuisine avec deux de ses enfants. Il est sorti de la pièce deux minutes avant qu'elle ne s'effondre. Alors avec du recul, cet Hautmontois de toujours relativise : « c'est un miracle qu'il n'y ait pas eu plus de victimes. Quant on y pense, dans notre malheur, la tornade a frappé à la bonne heure. En pleine nuit ça aurait été dramatique, tout le monde dormait, et en pleine journée, tous les enfants jouaient dehors... » Et puis le principal, c'est que « tout le monde soit en vie ».
Jean-Claude Nicaise a été l'un des premiers à recevoir son bungalow, parce qu'il souffre d'insuffisance respiratoire. Les suites d'une opération du coeur il y a huit ans. Et l'ancien entrepreneur, qui a travaillé « toute sa vie dans le bâtiment », espère bien être l'un des premiers à voir sa maison requinquée. Il compte bien réinvestir les lieux d'ici trois mois, « voire moins ». L'expert lui a dit qu'il n'était pas nécessaire de la raser. Et jean-Clade et marianne peuvent compter sur l'appui de leur fils, entrepreneur dans le bâtiment...


30/08/2008
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