Tornade Hautmont

 Tornade Hautmont

Cent cinquante mille euros pour les sinistrés,grâceà la persévérance d'un habitant du Lot

 G.-A. Veillet-Lavallée, ici à Boussières-sur-Sambre.   
G.-A. Veillet-Lavallée, ici à Boussières-sur-Sambre.

|  TORNADE |

C'était il y a quatre mois. Guy-Antoine Veillet-Lavallée, un citoyen de Gourdon dans le Lot, remuait les mairies françaises afin de récolter « 40  millions d'euros » pour les sinistrés de la tornade. Finalement, la somme amassée avoisine les 150 000 E.

Une urne dans chaque mairie, un don par Français. L'opération Dix euros pour les Ch'tis était ambitieuse. Peut-être trop. 150 000 Erécoltés et versés au Trésor public, cela reste une belle aide pour les sinistrés. Mais Guy-Antoine Veillet-Lavallée ne peut s'empêcher d'être déçu : «  On s'est donné un mal de chien, mais j'ai l'impression que ça comptait pour du beurre. Par rapport aux quarante millions nécessaires, 150 000 E, ce n'est pas grand-chose. » «  On a manqué d'un porte-voix important », poursuit-il, considérant que son action n'a pas fait l'objet d'un déploiement médiatique d'envergure.

Qu'à cela ne tienne, le Bergeracois est jusqu'au-boutiste. Et a déjà une autre idée en tête : demander à tous les viticulteurs «  de France et de Navarre » de faire grâce d'un carton de bouteilles de vin. Elles seraient acheminées à Maubeuge puis feraient l'objet d'une loterie gigantesque sous les feux des médias ! L'argent de cette tombola serait bien sûr intégralement reversé aux sinistrés. Et les bouteilles de vin pour les vainqueurs ? «  Ils iront les chercher à Maubeuge, comme ça ils visiteront la région ! » Tant qu'à faire... Selon le cliché consacré, la France est un pays d'oenologues. Cette idée ne pouvait donc germer que dans la tête d'un gars du Sud-ouest. Une idée qui n'est, répétons-le, pas autre chose chose pour le moment, puisqu'aucune démarche n'a encore été entreprise par le Lotois.

La tempêtedu Sud-ouest

M. Veillet-Lavallée vit à Gourdon. Il a «  vaguement » vécu la tempête qui a frappé le Sud-ouest, fin janvier. Des dégâts le concernant ? «  La toiture » évoque-t-il laconiquement. Rien qui, d'une manière générale, susciterait en lui une nouvelle vocation de chevalier blanc auprès des sinistrés : «  La population landaise a un niveau de vie différent des gens de la vallée de la Sambre. Ce sont surtout les dégâts économiques qui sont considérables, car la forêt des Landes a été foutue par terre à 60, 70 %. Et comme le bois représente la principale activité économique... » Et de mettre en parallèle «  la précarité » des sinistrés du val de Sambre, d'avant la tornade.

Guy-Antoine Veillet-Lavallée revient de temps en temps dans le Nord, une région qui l'«  intéresse » : «  Je suis ch'ti de coeur. » •

JULIEN CASTELLI



source la voix du nord



07/02/2009
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