Tornade Hautmont

Les pelles sont passées de main en main pour planter le châtaignier à la Croix de Mons.

|  ENVIRONNEMENT |

Date et lieux symboliques. Hier, pour la Sainte-Catherine, un châtaignier a été planté à la Croix de Mons. Point de départ de la rénovation paysagère de la ville qui a confié une étude à un jardinier de renom, Gilles Clément, et à Philippe Thomas, architecte qui a pensé la rénovation de la Porte de Mons.

Chacun a voulu lancer sa pelletée de terre. Un par un, élus, représentants du monde associatif, écoliers de La Joyeuse ou simples habitants ont défilé devant le trou sous les encouragements du maire, Rémi Pauvros. « Pour moi, pour nous tous, après ce qu'on a vécu, c'est quelque chose », a-t-il confié après les discours officiels. La lueur dans le regard de Marie Despuyos, responsable du service Espaces verts de la Ville, comme dans les yeux des jardiniers communaux, en disait long aussi sur le plaisir à voir un arbre, aussi petit et chétif fut-il encore, prendre place à la Croix de Mons.

Le jour de la Sainte-Catherine, où, selon le dicton, « tout bois prend racine », Maubeuge a donc choisi de partir « à la reconquête de son paysage », comme l'a présenté le premier magistrat. Pour ce faire, un architecte paysagiste de renom a été choisi(lire ci-dessous) : Gilles Clément, accompagné de Philippe Thomas, l'architecte qui a pensé la Porte de Mons, va préparer un projet global, projet qui devrait être présenté « au printemps » selon les voeux du maire, « en juin » plus sûrement pour l'intéressé. Objectif commun : débuter les plantations dans un an.

En attendant les propositions concrètes des deux professionnels missionnés, Rémi Pauvros a évoqué quelques pistes de travail dont la principale sera de « tirer parti de ce que la tornade a dessiné comme perspectives nouvelles ». En clair : la vue qu'offre désormais la Porte de Mons depuis la Croix mérite sans aucun doute d'être mise en valeur. Et Rémi Pauvros d'appeler de ses voeux de nouveaux financements pour la mise en lumière du site, notamment.

Car - et c'est là, comme toujours, le nerf de la guerre -, c'est aussi l'argent qu'il faudra rassembler pour que le plan paysager ne s'arrête pas à de jolies vues en 3D... D'ores et déjà, le conseil régional, représenté hier par Anne-Marie Stiévenard, vice-présidente en charge du développement durable, a débloqué 1 M E pour accompagner Maubeuge. Mais il faudra sans doute beaucoup plus : Rémi Pauvros compte aussi sur ses amis du Département, bien évidemment. Et il entend par ailleurs développer le mécénat auprès des écoles, des associations et... des entreprises. Paris a son parc André-Citroën, dessiné par Gilles Clément, Maubeuge aura, peut-être, son jardin MCA, qui sait?