Tornade Hautmont

Il y a d'abord eu la «  crise aiguë », annonce Henri Mennecier, directeur du centre hospitalier. Puis ses conséquences. La crise, c'était le 3 août, lors du passage de la tornade en val de Sambre. Cette nuit-là, outre l'Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EPHAD) d'Hautmont, trois services du centre hospitalier Sambre-Avesnois ont été «  particulièrement touchés » : le servicede réanimation, de gastro-entérologie et de médecine interne. Le service psychopathologie de l'enfance et de l'adolescence a également été endommagé.

Au cours de cette folle nuit, « gérée en deux phases », il a d'abord fallu assurer « la mise en sécurité des résidants, puis l'accueil des blessés venus de l'extérieur », se souvient le Dr Philippe Paradis, président de la Commission médicale d'établissement (CME). Soit environ «  25 personnes », selon Henri Mennecier.

Depuis, les services du centre hospitalier et la direction n'ont eu de cesse de réactiver les différents services, afin de retrouver une activité normale le plus vite possible. Ce qui, visiblement, est en bonne voie. «  Nous sommes passés de 30 % à 15 % de perte d'activité  », remarque Philippe Paradis. Une amélioration due à un travail «  remarquable » de la part des employés.

Pour l'heure, «  La reconstruction, prise en charge à 90 % par les assurances, a déjà commencé », précise Henri Mennecier. Et la réorganisation. Ainsi, le service réanimation est désormais installé à proximité des urgences. Ce service, fort de 15 lits en temps normal a donc pu en récupérer dix. Le service de gastro-entérologie a retrouvé une capacité d'accueil de 12 lits, pour 24 en temps normal et le service de médecine interne est passé de 24 à 12 lits. Les résidants de l' Ephad ont, après avoir séjourné dans d'autres établissements de la région, tous réintégré les murs de la maison de retraite. Quant au service de psychopathologie, il a été délocalisé dans d'autres locaux.

Les pertes financières subies «  atteignent les 2 à 3 millions d'euros en ce qui concerne le patrimoine immobilier », estime Henri Mennecier. Les autres pertes, liées au nouveau système de tarification à l'acte (les lits non activés ne peuvent en effet générer de recettes) représenteraient environ 4 millions d'euros pour l'année 2008. Une demande de subvention spécifique a été demandée, et «  le dossier envoyé à Matignon ». D'après la direction, la reconstruction du centre hospitalier devrait être achevée «  d'ici la fin de l'année.  »