Tornade Hautmont

 Tornade Hautmont

À Jeumont aussi des habitations ont subi des dégâts

 À l'image de beaucoup d'habitations sambriennes, la maison des Sagot n'a plus de toiture. Mais eux résident à Jeumont.

 La situation n'est pas, loin s'en faut, comparable à celle des quatre villes sinistrées. Mais Jeumont a quand même subi le contrecoup de la tornade. Principales victimes, Raymonde et Louis Sagot, qui ont perdu une partie de leur toit. Et ont l'impression d'avoir été un peu oubliés.

En mairie de Jeumont, on a recensé environ vingt-cinq habitations touchées par la tornade qui, si elle est censée s'être arrêtée du côté d'Assevent, a quand même fait des dégâts dans quelques communes des alentours. Rien à voir avec Hautmont et compagnie : ici, on parle de tuiles arrachées, de quelques toits bâchés et d'antennes pliées, principalement dans le quartier du Camp Turc.

Le maire s'était rendu sur les lieux le soir des événements puis y est retourné le lendemain. « Dès le début, des élus sont allés sur place, raconte B. Saint-Huile, et j'ai demandé au service juridique de voir si on pouvait être classés en catastrophe naturelle, même si a priori on ne rentre pas dans ce cadre. Ensuite, c'était un exercice compliqué car il a fallu rapidement coordonner et gérer l'aide d'urgence dans les communes sinistrées » : la municipalité de Jeumont a envoyé des renforts sur les lieux de la catastrophe, notamment à Maubeuge où leur action a été saluée par des riverains du quartier de Montplaisir. Le maire va d'ailleurs écrire à ses administrés touchés par la tornade pour leur expliquer qu'ils n'ont pas été oubliés, et que le service juridique de la commune est à leur disposition.

Fernande et Louis Sagot, 76 ans, liront sans doute ce courrier avec une attention particulière. Locataires d'un logement Promocil sis rue des Pâtures, ils sont les principales victimes jeumontoises de la tornade, puisqu'ils ont perdu une bonne partie de leur toiture, aujourd'hui remplacée par des bâches. L'eau s'est depuis infiltrée dans les plafonds, les murs et une partie du mobilier à l'étage.

Un toit pour Noël

Ils ont reçu la visite du maire et d'une représentante de Promocil mais ont tout de même le sentiment d'être des « oubliés » car ils n'ont toujours pas d'idée sur la date de reconstruction de leur toit : «  J'ai demandé si on en aurait un pour Noël, mais ils n'ont pas su me répondre » se lamente Fernande. De plus, ils vivent depuis le sinistre avec un tas de débris amiantés devant chez eux.

Chez Promocil, on répond qu'il faut attendre le passage d'un expert avant de faire intervenir un couvreur. Or le bailleur recense 530 logements endommagés sur l'ensemble de son parc, d'où les délais. Les experts devraient toutefois avoir fini leur mission d'ici au 27 août. Quant au tas d'amiante «  il sera déblayé dans la semaine ».



19/08/2008
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