Tornade Hautmont

Elle est grande, elle est belle et elle ressemble à une « vraie » maison. Un toit, des murs, des fenêtres... Cette maison du bonheur n'a pourtant pas mis longtemps à se construire. Promise à Christophe Waxin, agent technique principal au lycée Placide-Courtoy, seulement deux jours après le passage de la tornade, la demeure a été érigée en dix jours, à peine.

« La Région, explique Christophe Waxin, hésitait entre nous prêter un grand mobile home et nous construire un nouveau logement. Mais pour la différence de prix (la maison coûte 100 000 euros, un bungalow environ 50 000. N.D.L.R.), ils ont opté pour la maison. » Et quelle maison ! 110 mètres carrés habitables, un garage, des chambres individuelles pour les enfants, un grand salon salle à manger, une cuisine claire et agréable, le toutpour100 000 euros, pris en charge par le conseil régional. Une maison comme toutes les autres, finalement.

La rapidité de construction du logement s'explique simplement. En fait, les panneaux principaux de la maison sont arrivés finis. Ils avaient été préparés à l'avance dans un atelier. Il ne restait donc plus qu'à les assembler. Les agents ont donc coulé une dalle de béton à l'endroit même où Christophe Waxin avait son propre atelier, détruit en partie par l'incendie qui a ravagé le lycée en juillet dernier. Puis ils ont monté les façades extérieures. Idem pour le toit les pignons avaient eux aussi déjà été prémontés. Ne manquaient que les tuiles.

Qualité et sécurité garanties

Christophe Waxin occupait son logement de fonction depuis seize ans. Alors forcément cela lui a fait mal de voir que tout avait été anéanti en quelques minutes. C'est donc avec curiosité et anxiété qu'il a suivi les travaux. « Je suis vraiment étonné de la rapidité avec laquelle cette maison a pris forme. En deux jours et demi, elle était debout. Après il n'y avait que des finitions à faire : raccordements sanitaires et électriques. Mais vous imaginez, deux jours et demi pour construire une maison ! » Et la qualité ? C'est solide au moins ? Réponse catégorique de monsieur : « Oui, c'est exactement comme une vraie maison. Il n'y a aucune différence. La seule chose qui change, c'est que la maison a été en grande partie montée en atelier, au lieu de l'être sur le terrain. Donc pas de danger. En tout cas, nous, on n'a pas peur. Ni du vent ni du reste. » Dans un an, quand le nouveau lycée sera fonctionnel, la famille Waxin déménagera à nouveau. Définitivement cette fois. La maison, elle, sera démontée et reconstruite ailleurs. Comme si de rien n'était.