Tornade Hautmont

 Tornade Hautmont

150 bénévoles de la Protection civile dans la Sambre

 Au lendemain du sinistre, les hommes de la Protection civile étaient sur place... Samedi, d'autres renforts sont venus de Lille.

|  PROTECTION CIVILE |

Difficile de ne pas les voir avec leurs tenues bleues et leurs casques sur la tête... Très souvent confondus avec les sapeurs-pompiers, ces secouristes bénévoles ont été, eux aussi, parmi les premiers au chevet des populations sinistrées de la tornade.

Vincent Mahieux est secouriste à la Protection civile de Lille. Il était à la tête du dispositif lillois lors du passage de la tornade en Sambre. «  Nous avons été réquisitionnés par la préfecture du Nord, samedi matin », explique-t-il.

Sur place, l'attendait déjà les hommes des antennes de Ferrière-la-Grande, Douchy-les-Mines et même de l'Oise, présents dès le lendemain de la catastrophe.

Au total, près d'une centaine de secouristes vont ainsi évoluer sur les sites sinistrés par la tornade et notamment sur la commune d'Hautmont, une des plus abîmées.

Déblayer, mettre en sécurité...

Sur place, leurs missions étaient multiples, à savoir «  déblayer, mettre en sécurité des habitations, effectuer des déménagements et faire du soutien psychologique, explique Vincent Mahieux, nous avons commencé au collège Ronsard - notre base -, puis nous nous sommes étendus. » Depuis 12 ans qu'il endosse la tenue des «  hommes en bleus », après avoir voulu passer les diplômes de secouristes, Vincent Mahieux n'a jamais vu un phénomène de ce type. «  J'ai été mobilisé pour AZF, c'était une explosion, on sait d'où çà venait. Et quelles mesures prendre pour que cela ne se reproduise plus... Idem pour les inondations, on met des pompes, on racle et la maison reprend un aspect plus ou moins normal, elle redevient habitable, mais là... il manque des toits, des escaliers, des murs... »

Spectacle lunaire

Un spectacle quasi lunaire pour lequel il a fallu multiplier les équipements. Parmi les basiques, marteau, clou, bois faisaient partis de l'expédition, de même que des véhicules de secours de type ambulances, mais aussi des camions-benne, de l'éclairage, des tronçonneuses, des brouettes, des pelles... «  Des entreprises de bâtiment nous ont prêtées des véhicules », explique Vincent Mahieux, qui exerce lui la profession de chef d'entreprise dans le bâtiment. Avec la quarantaine d'hommes de son antenne lilloise, Vincent s'est mis à déblayer sans relâche tous ce que la tornade avait envolé, «  on a mis les mains dans les gravas pour aider tous ces pauvres gens. » Aujourd'hui, il a regagné la métropole, «  l'armée, par l'envoi de sa centaine de militaires, nous a remplacé ». Mais pour autant, les secouristes de la Protection civile sont toujours sur la brèche, «  nous avons des secouristes en veille ». Prêts à intervenir, à la moindre alerte. •



14/08/2008
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