Tornade Hautmont

Andréa Germain fait donc aussitôt le nécessaire en contactant Mondial Assistance, autoproclamé «  leader français de l'assistance et de l'assurance voyage », auprès duquel elle a souscrit le contrat. Et là, surprise : on lui répond début octobre par courrier que les catastrophes naturelles ne constituent pas une clause d'annulation ! Effectivement, dans la « notice d'assurance » de 28 pages (!) reçue par Mme Germain lors de l'achat de son billet, il est indiqué page 12 que les catastrophes naturelles sont exclues de la garantie.

« Si j'avais beaucoup d'argent, j'aurais laissé tomber, commente la dame, mais là, j'avais dû faire des sacrifices financiers pour acheter ce billet. » Elle s'en remet donc à l'Association d'aide aux sinistrés, créée à Hautmont après la tornade. Celle-ci envoie un courrier à Mondial Assistance en suggérant de faire un «  geste commercial », sans plus de succès : tornade égale catastrophe naturelle égale pas compris dans le contrat.

Contactée jeudi par «  La Voix », l'employée de Mondial Assistance chargée du dossier finit par admettre qu'un geste commercial était envisageable, à condition de s'adresser au service concerné, ce qu'elle s'était bien gardée de préciser aux plaignants car, dit-elle, «  ce n'est pas mon travail ». Une heure plus tard, sa responsable rappelait pour nous apprendre, coïncidence sans doute, qu'elle avait découvert «  une petite subtilité » : les catastrophes naturelles, ce sont les coulées de boue et les inondations, pas les tornades. Du coup, Andréa Germain devrait finalement être remboursée... si l'on en croit l'assurance donnée par notre interlocutrice.