Tornade Hautmont

Tout a commencé au lendemain du sinistre ayant touché Hautmont et les communes environnantes. Lionel Rousselle, pompier, inspecte l'ampleur des dégâts dans les quartiers d'Hautmont. Abasourdi par ce spectacle de désolation, il décide avec son ami, Michel Delbauve, d'en faire part à Régis Lemire, un ami parti en région parisienne pour des raisons professionnelles. Ce dernier, domicilié à Vaujours, décide avec sa femme de mener une action pour récupérer du matériel afin d'aider les gens touchés par la tornade. « Originaires de Pont-sur-Sambre, on s'est senti très affectés par cette catastrophe.

C'est pourquoi ma femme et moi-même avons demandé de l'aide à la mairie de Vaujours », explique le parisien d'adoption.

M. Bailly, maire de Vaujours, étant en vacances, c'est le premier adjoint, M. Ringressi, qui reçoit Régis Lemire et sa femme. Après une longue discussion et l'aval du maire, deux fourgons sont mis à la disposition de Régis Lemire.

Du côté de la ville de Vaujours, le secrétaire de mairie fait passer une annonce dans le journal Le Parisien en page locale afin de sensibiliser la population. Effet immédiat, les gens répondent à l'appel. « Les gens ont été très touchés par cette catastrophe. Dès la publication de cette annonce, on a reçu de nombreux dons. Le problème, c'est que les deux fourgons étaient trop petits. La mairie nous a donc fourni un fourgon de vingt mètres cubes ! », raconte Régis Lemire.

Chaussures, meubles, frigos

Après deux semaines de récupération de dons, c'est ce samedi matin que Régis Lemire, accompagnés d'employés municipaux revient dans le nord avec le camion rempli d'objets de tout genre : chaussures, vêtements, électroménager (réfrigérateur, four et machines à laver), vaisselle, casseroles, linge de maison, draps, couvertures, couettes, jeux et jouets pour enfants, peluches, télévisions, ordinateurs et meubles sont déchargés.

Devant les yeux écarquillés des bénévoles présents à l'entrepôt et de Patrick Baras, un autre ami de Régis Lemire, venu en renfort. « Je regrette qu'on ne puisse pas apporter de nourriture », regrette le Valjovien avant de conclure : « je remercie la mairie de Vaujours sans laquelle on n'aurait rien pu faire mais aussi mes amis qui m'ont aidé ainsi que les employés communaux ». Une grande leçon de solidarité en somme.