Le
4 août dernier et les mois qui ont suivi, la presse n'a pas été la
seule à s'emparer du phénomène. La toile aussi, via les blogs de
Sambriens touchés, mais aussi, plus largement de Nordistes désireux de
donner un coup de main.
« Bonjour, tout le monde, je vais bien, j'habite Hautmont... là où la tornade est passée... Au pied de ma maison ! ! !
». Nous sommes le 7 août 2008. Catimini 82, c'est son pseudo, n'a
pas réellement été touchée par la tornade. En revanche, ses parents ont
subi des dégâts. Mais « ils sont en vie ! »,
souligne l'internaute, soulagée. Ces informations, elle les donne sur
le blog qu'elle tient scrupuleusement sur Internet. Suite à ce message,
cette Hautmontoise recevra des dizaines de messages d'encouragement de
la part de son réseau.
Après le passage de la tornade, Internet s'est fait le relais
des solidarités et des messages de soutien. Sans oublier les réflexions
politiques. Par exemple, étonné par la « léthargie du gouvernement » après l'événement, un blogueur ironise et se demande « Pourquoi les tornades ne prennent pas naissance plus près des lieux de villégiature de nos ministres ? ».
Point d'ancrage
Éric Delcroix, « bloggeur influent »,
dixit lui-même, a surtout voulu être utile. Originaire
d'Aulnoye-Aymeries, ce consultant expert en nouvelles technologies a
décidé, le 7 août aussi, de créer une page dédiée à la tornade sur
Blog-en-nord, son site internet liant des blogueurs venus de partout.
Son objectif ? « Créer un point d'ancrage pour tous ceux qui voulaient donner un coup de main et ne venaient pas du Nord ». Sur cette page règnent les informations pratiques, « repérées au fur et à mesure »
d es recherches d'Eric Delcroix, pour le don d'un lit par exemple, et
d'objets destinés à dépanner les sinistrés. Évidemment, au fil du
temps, les messages se sont espacés, et la dernière offre de dons
matériels date de début janvier. Depuis, la tornade d'Hautmont s'est
fait balayer par la tempête dans le Sud-ouest. Car sur Internet,
peut-être plus qu'ailleurs, « on oublie très vite un événement », conclut, philosophe, Éric Delcroix.
la voix du nord